Site icon La Revue Internationale

Des Chinois musulmans se battent pour préserver leur mosquée

china_muslims_-_omar_a.jpgchina_muslims_-_omar_a.jpg

[image:1,l]


Des affrontements ont opposé la police aux membres de l’ethnie des Huis, à majorité musulmane. Plusieurs morts ont été déclarés, vendredi 30 décembre, dans la région de Ningxia.


La mosquée était pourtant déclarée


A l’origine du conflit : les autorités chinoises, qui ont déclaré qu’une mosquée, récemment construite dans le village de Taoshan, était illégale et ont, en conséquence, ordonné sa démolition. Essayant d’empêcher cette destruction, les résidents ont encerclé la mosquée et s’en sont pris à la police qui a répondu avec des gaz lacrymogènes, des matraques et des couteaux.


La violence contre les Huis est inhabituelle


[image:2,s]Selon une information du New York Times, des témoins affirment que les membres des forces de police ont violenté les habitants et utilisé des canons à eau sur les manifestants. Au moins deux personnes ont été tuées, certains journaux chinois affirment néanmoins que cinq personnes auraient perdu la vie dans ces affrontements.


« Pourquoi traitent-ils les musulmans ainsi ? Nous voulions juste construire cette mosquée pour prier. Pourquoi veulent-ils la démolir ? » écrit une femme qui utilise le nom de Zhe Tao sur internet. Celle-ci indique également que la construction de la mosquée est enregistrée auprès du gouvernement depuis 1998.


Liberté surveillée pour la minorité Hui


Les Huis sont la plus grande minorité ethnique musulmane de Chine. Pour la plupart, ils sont installés dans le nord-ouest du pays.


Mieux intégrés que les Ouïghours ou les Kazakhs, ils sont largement majoritaires au sein des musulmans chinois. En 2000, ils étaient près de 10 millions dans le pays. Considérés comme une ethnie uniquement pour des raisons religieuses, les Huis sont avant tout Chinois et ont toujours entretenu de bonnes relations avec le gouvernement. Le Parti Communiste Chinois a, depuis longtemps, voulu conserver une bonne entente avec cette minorité, de manière à s’accorder les bonnes grâces des pays arabes. Néanmoins, les Huis sont en liberté surveillée et doivent respecter la totalité des règles imposées par le parti. C’est ainsi que des femmes imams officient pour les musulmanes, de manière à respecter la parité imposée par le gouvernement.


Dans ce contexte, cet accès de violence est particulièrement inattendu de la part des autorités chinoises.
Global Post / Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

Quitter la version mobile