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La Corée du Nord soigne son armée

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[image:1,l]Isolée, affaiblie par une crise alimentaire majeure et par l’effondrement de son économie, la Corée du Nord n’est pas pour autant une puissance inoffensive. Ses moyens militaires font craindre le pire à son voisin et frère ennemi, la Corée du Sud.

De nouveaux investissements militaires

La famine, l’instabilité économique et la disparition récente de leur « Cher Leader », Kim Jong-Il, n’ont pas suffi à détourner la Corée du Nord de ses ambitions militaires. Le régime vient d’investir à nouveau dans ses forces militaires et dans son programme d’arme nucléaire, rapporte l’Institut de Recherche Economique de Séoul. Un rapport inquiétant publié cette semaine rapporte que l’armée Nord Coréenne aurait acquis un nombre record de tanks, de navires de guerre et d’armes de défense aérienne.
Afin d’empêcher le Nord d’effectuer une attaque préventive, la Corée du Sud laisse planer la menace d’une riposte immédiate et écrasante. Elle pourrait, en effet, ne pas faire le poids face à une attaque Nord-Coréenne, si l’on en croit l’Institut : « La triste réalité est qu’il ne serait pas entièrement faux de dire que l’armée Nord-Coréenne est plus forte que celle du Sud si l’on croit les données de 2011. » Près d’une semaine après les funérailles de Kim Jong-Il et l’intronisation de son fils, Kim Jong-Un, cette remarque a de quoi faire réfléchir.

>Lire notre Portrait de Kim Jong-un « Le grand héritier »

La détermination des Etats-Unis

La Corée du Sud n’est pas, bien entendu, la seule face à la Corée du Nord dans la zone démilitarisée, la frontière fortifiée qui sépare les deux pays depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. L’adjoint de la secrétaire d’Etat américaine, Kurt Campbell, s’est rendu dans la péninsule et a demandé, mercredi 4 janvier 2012, à la Chine, unique alliée de la Corée du Nord, de veiller au maintien la stabilité dans la région.

[image:2,s] « Je pense que la Chine et les Etats-Unis partagent la même détermination et le même intérêt à ce que la paix et la stabilité persiste », confiait Campbell, depuis Pékin, avant de se rendre à Séoul. « Nous demandons à tous les pays impliqués de gérer la situation avec précaution et de ne pas se laisser aller à des provocations. »

Séoul et Washington ont beau s’attendre aux meilleurs des scénarios, ils se préparent également au pire : les responsables de la défense des deux pays ont accepté d’organiser des exercices militaires en commun, une manœuvre que Pyongyang avait déjà assimilée à une préparation à l’invasion.

GlobalPost/Antoine Le Lay pour JOL Press

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