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La course à la Maison-Blanche, une question d’image

[image:1,l]Ils étaient dix au départ et ne sont maintenant plus que quatre à s’affronter pour décrocher l’investiture républicaine. Demain, mardi 31 janvier 2012, Mitt Romney, Newt Gingrich, Ron Paul et Rick Santorum solliciteront les suffrages des électeurs républicains de Floride, une étape essentielle dans le marathon des primaires.

Une étape essntielle puisque, selon le principe du « winner takes all », le candidat qui arrivera en tête, même d’une seule voix, remportera les 50 délégués en jeu dans l’Etat du soleil. Tous les coups sont donc permis pour l’emporter et la lutte est sans concession, notamment entre les deux favoris, Romney et Gingrich.

Les vidéos accusatrices : spécialité de Mitt Romney

La vérité, toute la vérité, rien que la vérité… sur Newt Gingrich, c’est ce que prétend révéler Mitt Romney dans l’un de ses derniers clips de campagne. Le vainqueur du New Hampshire, favori des sondages, rappelle aux électeurs le passé de lobbyiste de son adversaire, consultant chez Freddie Mac au moment où la crise du logement et des subprimes s’abattaient sur la Floride en 2008. Et ça commence fort : « Pendant que les familles de Floride perdaient tout dans la crise du logement … Newt Gingrich remportait gros ».

Lorsque l’on est candidat à l’investiture républicaine, il n’est pas bon entretenir des rapports avec le parti adverse, au risque de voir ses amitiés se retourner contre soi en période électorale. Newt Gingrich aurait dû y réfléchir à deux fois avant de s’afficher avec Al Gore, l’ancien vice-président de Bill Clinton ou Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants et toujours représentante du 8e district de Californie.

« Mr. Washington Invader », « l’envahisseur venu de Washington » revient, quant à lui, sur les scandales qui ont éclaboussé la carrière de Newt Gingrich du temps où il présidait la Chambre des représentants.

 

Newt Gingrich contre-attaque

Alors qu’ils qualifient les vidéos de Mitt Romney de « désespérées et malhonnêtes », Newt Gingrich et ses partisans semblent, eux aussi, embarqués dans une surenchère par clips interposés, des clips de campagne accusateurs. C’est avec Desperate qu’ils ont décidé de s’attaquer à leur adversaire qui selon eux, serait « prêt à tout pour devenir président. Tout. »

 

Ron Paul, seul contre tous

Ron Paul, ancien soldat et candidat libertarien, semble sûrement trop inoffensif pour mériter une attaque frontale de la part de ses adversaires. Si l’ancien médecin n’a encore remporté aucune élection, ce n’est pas faute de mener une campagne virulente. Chacune de ses vidéos n’épargne aucun des autres candidats qui, à ses yeux, sont tous des « menteurs » et des « hypocrites ». Il met aussi en avant sa ligne politique originale, populiste, libérale et libertaire. 

Il n’hésite pas à traiter ses adversaires de « traitres ».

Et bien évidemment, tout cela coûte énormément d’argent. La campagne électorale américaine ignore le concept de plafond de dépenses…

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