La 28e Coupe d’Afrique des nations réserve de nombreuses surprises. La Guinée équatoriale, inconnue dans le milieu du foot jusqu’à aujourd’hui, s’est forgé une équipe et compte s’offrir la victoire. Derrière ce nouvel engouement, le pays s’achète une place dans le monde, grâce aux dollars de ses puits de pétrole.
[image:1,l] La Guinée équatoriale s’est qualifiée, mercredi 25 janvier 2012, pour les quarts de finale de la 28e Coupe d’Afrique des nations (CAN), après une victoire contre le Sénégal. La population entière a désormais les yeux rivés sur son équipe, qui affrontera la Zambie dimanche 29 janvier.
La Guinée équatoriale, nouvelle sur les terrains de foot
Un engouement pour le football très récent pour ce pays qui ne s’est jamais qualifié en CAN de toute son histoire et qui a gagné cette participation en coorganisant cette année la coupe avec le Gabon. Selon le classement de la FIFA, la Nzalang Nacional se positionne au 151e rang mondial.
Mais pour s’assurer la victoire, la Guinée-Equatoriale est fermement décidée à mettre le paquet. Afin de remplir les rangs de son équipe, le pays a été cherché ses joueurs en Espagne, en Amérique du Sud, au Cameroun. En les nationalisant rapidement, les joueurs ont pu ainsi entrer sur le terrain en bon Equato-Guinéens.
3e producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne
Si la Guinée équatoriale essaye de se positionner dans le milieu très médiatique du football, c’est avant tout parce qu’elle cherche à confirmer sa place dans le monde. Un phénomène nouveau derrière lequel se cache beaucoup d’argent.
Coincée entre le Gabon et le Cameroun, la petite Guinée équatoriale connaît un véritable boom économique grâce à la découverte, en 1995, de gisements de pétrole au large de son territoire. Sa croissance est exemplaire depuis qu’elle est devenue le 3e producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne. Le pays produit 360 000 barils de pétrole brut par jour et s’offre ainsi un PIB parmi les plus élevés d’Afrique, bien que celui-ci varie selon les sources.
Depuis 2010, la Guinée-Equatoriale et son président, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, préside l’Union africaine et œuvre ainsi à la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du développement. Une position rêvée pour assoir sa puissance nouvelle.