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Le pétrole des Malouines réveille une vieille histoire

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[image:1,l,]Alors qu’une ruée vers le pétrole se profile, les îles Malouines – Falklands, en anglais – sont, une nouvelle fois, le sujet de tensions diplomatiques entre le Royaume-Uni et l’Argentine. Plusieurs compagnies pétrolières britanniques explorent actuellement les eaux profondes de l’Atlantique sud. En 1982, la libération des Malouines, envahies par la junte argentine, avait entraîné une guerre entre les deux pays qui coûta la vie à 904 soldats britanniques et argentins.

L’empressement des compagnies pétrolières

L’entreprise Rockhopper Exploration a annoncé, cette semaine, avoir fait la découverte d’un important gisement de pétrole sur l’île de Sea Lion, au nord des îles Malouines. Rockhopper espère, au plus vite, investir 100 millions de dollars dans l’exploitation de ce gisement. Au même moment, deux autres compagnies ont remorqué un navire de forage, le Leiv Eiricsson, depuis Greenland, au Groenland, afin de continuer leurs recherches off-shore. Ce n’est donc pas une coïncidence si les tensions anciennes entre l’Argentine et le Royaume-Uni sont réapparues. La raison tient en un mot : le pétrole.

Le soutien du MERCOSUR

[image:2,s,h]Cette semaine, le Ministre des affaires étrangères anglais, William Hague, s’est entretenu avec les représentants de la communauté économique sud-américaine, le MERCOSUR, dont l’Argentine fait partie, à propos de l’accès à leurs ports. La rencontre a été « productive et honnête », selon Hague qui assure que le Chili, le Brésil et l’Uruguay ont promis que les îles Malouines ne seraient pas soumises à un embargo économique. Le Ministre a également déclaré que les trois pays continueraient de permettre aux bateaux britanniques, en provenance de l’île, d’accéder à leurs ports, à condition qu’ils naviguent sous un autre drapeau, en accord avec une décision adoptée par MERCOSUR le mois dernier.

Le Ministre des affaires étrangères argentin a immédiatement répondu que ses voisins maintenaient tout simplement la ligne politique du MERCOSUR, qui refuse de reconnaître le drapeau des îles Malouines, considéré comme « illégal ». Il a également appelé le Royaume-Uni à respecter les résolutions de l’ONU, permettant de résoudre le problème de souveraineté des îles Malouines par le dialogue.

Un problème hérité de l’ère coloniale

La situation des îles Malouines est l’un des derniers problèmes non résolus, né de la dissolution de l’empire britannique aux XIXème et XXème siècle. Cet archipel a été sous le contrôle du Royaume-Uni depuis1833 bien que l’Argentine n’ait cessé de le revendiquer – puisqu’il se trouve à seulement 480km de ses côtes, mais à des milliers de celles de Londres.

Les Britanniques n’avaient jamais entendu parler des îles Malouines avant 1982, lorsque la dictature en Argentine envahit l’archipel, espérant raffermir son pouvoir et sa popularité. Le conflit fut de courte durée, un corps expéditionnaire fit le long voyage et les îles restèrent sous le contrôle du Royaume-Uni.

Le gouvernement britannique a déclaré que la population des îles, dont une grande majorité reste fidèle au Royaume-Uni, peut bénéficier du droit à l’auto-détermination, comme le prévoit le droit international. 1700 militaires britanniques restent stationnés en permanence sur les îles Malouines. 

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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