Site icon La Revue Internationale

Le retour en Haïti d’Etonnants Voyageurs

etonnants_voyageurs.jpgetonnants_voyageurs.jpg

Port-au-Prince, Bamako, Saint Malo. Trois lieux pour Etonnants Voyageurs, festival international du livre et du film. Un festival privilégiant l’aventure, le voyage et l’ouverture sur le monde. Sans considération de genre en littérature: roman, récit, BD, science fiction, roman noir…Etonnants Voyageurs est un lieu de brassage des cultures, d’expression pour une nouvelle génération d’écrivains et de rencontre pour des auteurs confirmés.[image:1,l]L’aventure a débuté en 1990 à Saint-Malo (cette année, ce sera du 26 au 28 mai). Un projet porté par l’écrivain et éditeur Michel Le Bris. D’emblée un slogan tient lieu de manifeste: « quand les écrivains redécouvrent le monde« . Des paroles aux actes…Etonnants Voyageurs s’installe parallélement à Bamako, en 2001, pour soutenir l’effervescence culturelle de tout un continent. Et, en 2007, l’aventure se poursuit à Port-au-Prince. Trois « ports » d’attache qui n’empêchent pas quelques escales: Missoula, dans l’état du Montana, Dublin, Sarajevo et Haïfa.


A Port-au-Prince, deux ans après le séisme


La nouvelle édition en Haïti, du 1er au 4 février, revêt un caractère particulier et se veut symbolique. Celle de 2010 avait été annulée en raison du séisme, 48 heures avant l’ouverture du festival. Un pays meurtri, une population anéantie. Le festival se replia sur Saint-Malo. Il en fut de même l’année suivante. Mais une promesse fut faite: revenir à Port-au-Prince dès que possible. Promesse tenue même si Haiti n’en finit pas de panser ses plaies. Reste la portée symbolique ainsi résumée par l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot: « les vivants doivent tenir tête au malheur« . Lyonel Trouillot co-président du festival avec Dany Laferrière.


Un programme de découvertes


Des rencontres, des débats, des lectures, des projections de films, des spectacles (toutes ces manifestations étant gratuites et destinées à un large public) et une cinquantaine d’écrivains, 30 Haitiens, 25 étrangers. Piochons au hasard. Serez-vous tentés par un débat avec pour intervenants Leonora Miano (Camerounaise, Goncourt des Lycéens pour « Contours du jour qui vient ») et Louis Philippe Dalembert (Haïtien, romancier, poète, nouvelliste) ou par d’autres auxquels participent Bonel Auguste (poète haïtien qui écrit en créole), Alain Mabanckou (Congolais, prix Renaudot pour « Mémoires de porc-épic ») ou encore Yanick Lahens (l’une des grandes figures de la littérature haïtienne), Coutechève Lavoie Aupont (Haïtien, poète, nouvelliste et diseur) ? Souhaiterez vous rencontrer, comme le feront 3000 élèves des lycées de Port-au-Prince ou d’établissements en province, Jean Marie Gustave Le Clezio (prix Nobel de Littérature en 2008), le poète Georges Castera (qui écrit en français, en créole et en espagnol), auquel le festival rend hommage, mais aussi Dominique Batraville (Haïtien, qui publie « L’archipel des hommes sans os ») et Marc-Endy Simon (jeune poète haïtien dont l’ouvrage « Je ne pardonne pas au malheur » décrit la brutalité de la terre qui s’ébroue, c’est ainsi qu’il parle du séisme) ? Que pensez vous d’une discussion avec Jean Marie Blas de Robles (prix Medicis pour « Là où les tigres sont chez eux ») ou Michel Vezina (auteur canadien, directeur littéraire des éditions Coups de tête) ? Ce ne sont que quelques noms parmi les nombreux invités. Ce ne sont que quelques titres d’ouvrages, des repères. Vous connaissez certains de ces auteurs, pour d’autres partez à la découverte d’étonnants écrivains.   

Quitter la version mobile