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L’économie iranienne frappée par les sanctions occidentales

09.01.2012 par La Rédaction
L’économie iranienne frappée par les sanctions occidentales

La tension est à son comble. Les pays occidentaux sanctionnent l’Iran qui se retrouve, une fois de plus, isolée du reste du monde. L’économie de la République Islamique est en passe de s’effondrer. Alors que le monde a les yeux rivés sur les projets nucléaires iraniens, Mahmoud Ahmadinejad sort la carte du détroit d’Ormouz et menace le monde d’une pénurie de pétrole.

[image:1,l]Une escalade dans la rhétorique de guerre ces dernières semaines, associée à des mesures plus sévères prises par les Etats-Unis et l’Europe pour limiter le commerce de l’Iran avec le reste du monde, fait des ravages sur l’économie iranienne.

Sanctions économiques et crise financière

Chaque jour apporte son lot de hausses de prix et la confiance dans la devise iranienne, le rial, diminue à vue d’œil.

« Ce n’est pas bon pour nous. Dans le passé, l’Iran produisait tout ce dont nous avions besoin. Maintenant, nous ne faisons même pas pousser assez de riz. » explique Hamed, qui dirige un commerce familial dans le centre de Téhéran. « Nous importons des marchandises pour nos consommateurs que nous achetons plus cher. Et, malheureusement, cela entraîne une hausse des prix. »

Cette semaine, depuis que le président Barack Obama a signé une nouvelle législation incluant des dispositions pour imposer des sanctions commerciales sur la Banque centrale iranienne, ce qui la coupera complètement du système bancaire mondial, l’inquiétude d’une éventuelle confrontation militaire avec les puissances occidentales, au premeir rang desquelles les Etats-Unis et Israël a augmenté.

Depuis le 1er janvier, le rial a connu des hauts et des bas – surtout des bas – et a vu sa valeur chuter de 13 000 rials pour un dollar à la mi-décembre à 16 500 rials pour un dollar dimanche dernier.

Le dollar et l’euro remplacent le rial

[image:2,s]En raison de cette chute dramatique, les entreprises qui commercialisent de faibles volumes, importés à des prix élevés, en particulier dans l’électronique, ont eu recours à la cotation des prix en dollars et en euros, plutôt que d’augmenter constamment les prix en rial.

L’important secteur du tourisme en Iran a été lourdement touché, en particulier la vente de voyages vers Istanbul et Dubaï, quasiment réduite à néant. « Je ne peux vraiment rien faire » explique Vahid, qui travaille dans une agence de voyage. « Les téléphones ont complètement arrêté de sonner. »

Comme beaucoup, il est préoccupé par l’éventualité d’une guerre, mais aussi par sa capacité à maintenir son entreprise à flot, malgré les sanctions financières.

Discrètement, certains s’en tirent cependant plutôt bien et profitent même de la spéculation. Cette caste de privilégiés, en marge de la population et détachée des luttes quotidiennes de la plupart des Iraniens, roule en Porsche, en Land Cruisers de Toyota ou encore en Mercedes dans les rues sinueuses du nord de Téhéran, en jouant une assourdissante musique occidentale.

Le monde a les yeux rivés sur le détroit d’Ormouz

Le régime iranien de Mahmoud Ahmadinejad continue à gonfler ses muscles, menaçant de bloquer l’accès du détroit d’Ormouz, un des plus importants passages de pétrole au monde, si l’Europe et les Etats-Unis viennent à imposer un embargo sur les exportations de pétrole iranien. Bien que le prix du pétrole mondial se mettrait à augmenter considérablement, la plupart des analystes s’accordent pour dire que cette démarche serait plus préjudiciable pour l’Iran qui perdrait alors sa principale source de revenu.

« Si les ennemis bloquent l’exportation de notre pétrole, nous ne laisserons pas passer une seule goutte de pétrole à travers le détroit d’Ormouz. C’est la stratégie de la République islamique pour lutter face à de telles menaces » a déclaré le commandant adjoint à la Garde révolutionnaire iranienne, Ali Ashraf Nouri, à un journal local, dimanche 8 janvier.

Chez les Iraniens, les rumeurs de guerre ont revigoré un sentiment de fierté nationale, qui va bien au-delà de leur adhésion au régime et au gouvernement actuel.

« Si nous sommes attaqués, que ce soit par les Etats-Unis ou par Israël, ou par qui que ce soit, nous nous battrons, » déclare Fatemeh, une mère de famille, « pas pour la République Islamique, mais pour notre patrie. »

Retour aux négociations

[image:3,s]L’Iran a montré sa volonté de reprendre les négociations avec les grandes puissances sur la question du nucléaire, craignant sans doute les conséquences d’une poursuite des sanctions.

Mais les messages de la République Islamique sont peu clairs : en pleine crise, les autorités ont annoncé ce week-end que l’une de leurs installations souterraines avaient commencé à enrichir de l’uranium.

Par ailleurs, les plans militaires iraniens pour mener de nouvelles simulations de guerre navale dans le Golfe Persique augmentent les risques de confrontation avec les navires de guerre occidentaux dans des zones maritimes sensibles.

Les Etats-Unis ont néanmoins fait preuve de bonne volonté. Un porte-avions américain, le USS John C. Stennis, a réussi à sauver 13 pêcheurs iraniens qui avaient été faits prisonniers par des pirates somaliens, vendredi 6 janvier.

La réponse officielle de l’Iran a été très surprenante. « Nous considérons l’action des forces américaines, en sauvant les vies de pêcheurs iraniens, comme un acte humanitaire et positif, nous nous réjouissons de ce comportement, » a déclaré, samedi 7 janvier, Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministre des Affaires étrangères iranien, à la chaîne Al Alam Arabic. « Nous pensons que toutes les nations devraient adopter la même attitude. »

Global Post / Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

 

La Rédaction


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