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Nouvelle série d’attentats meurtriers en Irak

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[image:1,l]Au moins 68 personnes ont été tuées dans une série d’attentats meurtriers visant des zones Chiites en Irak. Les explosions ont renforcé la crainte de voir les insurgés multiplier les attaques après le départ des dernières troupes américaines.


La journée la plus meurtrière depuis août 2011


Sur la route les conduisant à la ville sainte de Karpala, des pèlerins ont été victimes d’un attentat suicide. Une bombe a explosé faisant 48 morts et plus de 81 blessés. Quelques heures plus tôt, des explosions ont frappé des quartiers chiites de Bagdad. Huit personnes ont perdu la vie lorsqu’une bombe attachée à une moto a explosé, près d’une station de bus bondée, dans les environs de la ville de Sadr. « Il y avait un groupe de travailleurs, attendant d’être embauchés. Quelqu’un a garé sa moto près d’eux. Quelques minutes plus tard, elle a explosé, tuant plusieurs personnes, en blessant d’autres et brûlant des voitures, » a confié un agent de police à l’agence de presse Reuters.


La seconde explosion, survenue quelques minutes plus tard, a tué une personne supplémentaire. La police a également désamorcé une troisième bombe, découverte près des lieux du second attentat, précise Fox News. Deux heures plus tard, deux nouvelles bombes ont explosé simultanément à Kazimiyah, un quartier chiite au nord de Bagdad, Bilan d’après The Guardian : au moins 14 personnes ont été tuées, 60 autres ont été hospitalisés.


Des tensions au sein même du gouvernement


La ville de Sadr est le bastion du chiite radical, Moqtada al-Sadr. Sa milice, l’armée du Mehdi, a combattu aussi bien les troupes américaines qu’iraniennes, dans les années 80. Désormais, il est allié au premier ministre Nouri alMaliki.


Le journaliste pour Al Jazeera, Dahr Jamail, a ajouté que le rythme des explosions n’aurait pas pu être pire. Une conférence politique qui devait avoir lieu ce jour-même dans la résidence du Président Jalal Talabani a été reportée à une date ultérieure, sans que davantage de précisions ne soient données.


Les citoyens ont peur de voir s’accentuer les violences sectaires depuis que le gouvernement, dominé par une majorité chiite, a lancé un mandat d’arrêt, le mois dernier, contre l’ancien vice président sunnite, Tariq al-Hashimi, accusé d’avoir commandité des attentats à la bombe.


Les membres du parti sunnite ont commencé à boycotter les sessions du parlement mardi 3 janvier 2012, soutenant que le premier ministre, Nouri al-Maliki, et son gouvernement les ostracisaient.



GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay

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