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Paris-Dakar: histoire d’une expatriation

[image:1,l]Le coup d’envoi a été donné dimanche 1er janvier, le Paris-Dakar, qui ne porte plus vraiment son nom, entame sa quatrième édition d’expatrié. Les pilotes se sont élancés de Mar Del Plata, une station balnéaire de la côte-est argentine et se dirigent désormais vers Lima, la capitale du Pérou. 8 500 km à travers la Pampa et la Cordillère des Andes.


Le Paris-Dakar n’aura pas lieu


C’est en 2009 que la célèbre course s’est échouée, pour la première fois, sur le continent américain. L’année précédente, l’édition avait dû être annulée par les organisateurs, à la suite de l’assassinat de quatre touristes français en Mauritanie. Ce meurtre a été attribué à AQMI, la branche d’Al-Qaïda au Maghreb. Ce n’est pas la première fois que des menaces terroristes planent sur la course mais, cette fois, la décision est prise, la veille du départ, Amaury Sport Organisation annule la course. Le 11 février 2008, les organisateurs font part de leur décision : le Sahara est devenu trop dangereux, l’édition suivante se déroulera donc au Chili et en Argentine.


La course s’expatrie en Amérique du Sud


[image:2,s]Dès l’année suivante, Buenos Aires accueille le départ de cette nouvelle version qui choisit pour slogan « Same adventure, new places » – même aventure, nouveaux endroits. A la grande surprise des organisateurs, les Argentins sont au rendez-vous et en masse. Le 3 janvier 2009, les pilotes s’élancent, entourés de 300 000 fans. Il faut dire que les organisateurs sont tombés dans le temple de la course automobile. L’Argentine est le pays d’origine de Juan Manuel Fangio, considéré comme le plus grand pilote du XXème siècle. Si le football est une religion d’Etat pour les Argentins, la course automobile arrive largement en deuxième position.


Le public est au rendez-vous et les pays en redemandent


C’est une nouvelle impulsion pour la course qui commençait à être contestée de toute part en Europe et en Afrique. Baisse d’intérêt du public, mouvements de contestations écologiques, associations de soutien aux victimes du Paris-Dakar, la course était en chute libre.


Le Paris-Dakar a trouvé un nouvel élan chez les Latino-Américains. Si l’Argentine et le Chili ne sont plus à convaincre depuis ces quatre dernières années, le Pérou s’invite désormais à la fête et accueillera les derniers jours de l’épreuve et l’arrivée des pilotes, le 15 janvier. Le Brésil et l’Uruguay ont déjà fait part de leur volonté d’accueillir la course. 

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