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Plus que cinq minutes avant la fin du monde

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[image:1,l]Beaucoup prétendent que la fin du monde est proche. Comme on le sait , eu égard une intense médiatisation, d’après les Mayas, ce serait le 21 décembre 2012. Mais encore faudrait-il que nous soyons encore là dans 11 mois… La symbolique Horloge de la fin du monde, créée en 1947 après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, vient d’avancer d’une minute. Le monde est désormais à cinq minutes de son extinction totale – et définitive.

Une situation alarmante 

Réchauffement climatique, catastrophe nucléaire de Fukushima, rythme de consommation destructeur, manque d’énergies renouvelables… l’année 2011 a été riche en raisons pouvant nous précipiter vers notre propre fin, et cela sans ajouter les rumeurs véhiculées par les oiseaux de mauvais augure sur les Mayas – encore eux. Et pourtant, hier encore nous n’étions qu’à 6 minutes de l’Armageddon. Mais la récente évolution de la situation en Iran, en Corée du Nord et la catastrophe écologique qui menace continuellement la planète ont soudainement alarmé les scientifiques.

[image:2,s]« Les possibilités d’utilisation d’armes nucléaire dans les conflits régionaux aux Moyen-Orient, en Asie du Nord-Est ou dans le Sud de l’Asie sont alarmantes, » précise le Bulletin of the Atomic Scientists, l’organisme chargé de mettre à jour l’Horloge de la fin du monde.

Il est vrai que le décès de Kim Jong-il et l’intronisation de son fils Kim Jong-un, âgé d’à peine trente ans et désormais commandant en chef de l’une des armées les plus puissantes du monde, n’a rien de rassurant. De même que les ambitions nucléaires du président iranien Mahmoud Ahmedinejad et les tensions croissantes avec les Etats-Unis et l’Union Européenne peuvent faire craindre le pire.

Le monde face à de nombreux défis

« Débarrasser le monde des armes atomiques, maîtriser le nucléaire, faire face au réchauffement climatique, tout ces défis sont complexes et interconnectés, » ajoutent les scientifiques qui, au delà du simple rôle symbolique de l’Horloge, font un point sur la situation politique et écologique mondiale.

« Il est minuit moins cinq. Il y a deux ans, les dirigeants ont abordé les menaces globales auxquelles nous devions faire face. Dans la plupart des cas, cette tendance n’a pas continué ou s’est inversée. Pour cette raison, le Bulletin of the Atomic Scientists avance l’aiguille d’une minute vers minuit, à la même heure qu’en 2007. » Le sommet de Durban et l’échec relatif du traité de non-prolifération nucléaire sont là pour nous le prouver. 

C’est en 1953 que l’aiguille s’est la plus approchée de minuit, quand les Etats-Unis et l’URSS testaient respectivement des engins thermonucléaires à neuf mois d’intervalle. L’horloge indiquait 23h58, et le pire a été évité. Mais surtout, devons-nous seulement prêter autant d’attention à cette agence de notation mondiale ? 

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