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Après les Oscars, histoire de réparer quelques injustices

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Seulement nommé(e)s ! Déception. Pourtant, ils ou elles ne pouvaient se faire d’illusions. Dans certaines catégories, les bookmakers aidant, les jeux semblaient faits depuis longtemps. Prenez l’exemple de l’Oscar du meilleur acteur. Ils étaient cinq. Mais il n’y en avait que pour Jean Dujardin (le gagnant, faut-il le rappeler ?) et George Clooney. On sait tout d’eux : leur enfance, leurs débuts, leur carrière, leurs amours, leurs projets. Les autres ? Zappés.

Regards braqués sur Jean Dujardin

Même Brad Pitt était tenu pour quantité négligeable. Un beau rôle pourtant que celui de Billy Beane. Une histoire vraie : celle d’un ancien joueur de baseball qui, à défaut de réussir sur le terrain, décide de tenter sa chance en dirigeant une équipe, à sa manière. C’est « Le Stratège » réalisé par Bennett Miller.

Idem pour Gary Oldman, pas un novice pourtant. Après une brillante carrière sur les planches, on l’avait vu dans la peau de Lee Harvey Oswald dans « JFK », film d’Oliver Stone, dans « Le Cinquième Elément » de Luc Besson ou en parrain de Potter dans la fameuse saga. Quelques flashbacks pour illustrer une riche carrière d’acteur. Il s’est aussi distingué à la réalisation. Son film « Ne pas avaler » a été primé en Grande Bretagne. C’était l’histoire d’une famille ordinaire vivant à Londres, un film autobiographique. Là, il était nommé pour son rôle dans « La Taupe ». Un thriller en pleine guerre froide de Thomas Alfredson.  

Idem encore pour le comédien mexicain Demian Bichir, lui aussi nommé dans cette catégorie du meilleur acteur. Sous la direction de Chris Weitz, il tient le rôle-titre de « A Better Life », une poignante histoire d’immigrés mexicains, mise en musique par le compositeur français Alexandre Desplat. Demian Bichir n’est pas un inconnu. En 2008 notamment il avait interprété le « Che » dans le biopic en deux volets de Steven Soderbergh.

Toutes dans l’ombre de Meryl Streep

Il en était de même pour l’Oscar de la meilleure actrice : Meryl Streep, déjà « oscarisée » dans « Le Choix de Sophie », de Alan J Pakula et dans « Kramer contre Kramer » de Robert Benton. Cette année, en « Dame de Fer », sous la direction de Phyllida Lloyd, elle recueillait tous les suffrages, même de ceux qui ne votaient pas. Du coup, oubliée Rooney Mara dans « Millénium, les hommes qui n’aimaient pas les femmes » de David Fincher. Oubliée aussi Glenn Close dans « Albert Nobbs » de Rodrigo Garcia. A peine citée, Viola Davis dans « La Couleur des Sentiments », de Tate Taylor. Même Michelle Williams n’avait pas les faveurs des bookmakers malgré sa ressemblance frappante avec un mythe du 7ème art, Marilyn Monroe. « My Week with Marilyn » est un film signé Simon Curtis.

Une exception pour l’Oscar du meilleur second rôle. Bérénice Bejo, partenaire de Jean Dujardin, était la favorite. En France, seulement en France, visiblement. Et là, c’est nous qui avons oublié Janet McTeer dans « Albert Nobbs », Melissa McCarthy dans « Mes Meilleures Amies » de Paul Feig, Jessica Chastain dans « La Couleurs des Sentiments » et, surtout, Octavia Spencer à l’affiche de cette même production et heureuse gagnante.

Certes, les Oscars et cérémonies du même genre n’ont pas pour vocation de récompenser tous les participants. Mais il nous semblait utile de réparer quelques injustices. 

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