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Bagdad Café

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C’était le mois d’août, une chaleur écrasante. 15 heures, pas âme qui vive, et impossible de trouver un endroit pour déjeuner. Le village s’étirait tout en longueur, il était joli, avec ses hautes façades et ses volets peints de toutes les couleurs. « Changement de propriétaire », indiquait une pancarte à l’angle de deux rues. On n’apercevait qu’une haie de cyprès rachitiques et couverts de poussière, et a priori personne à l’intérieur.

Une fois poussé le portillon, on découvrit la scène : cinq personnes étaient alignées devant une table recouverte de toile cirée rouge. Elles ne disaient pas un mot et contemplaient leur verre rempli. Il y avait un grand costaud, un jeune d’origine africaine, une femme boulotte avec son enfant, un vieux à l’œil clignotant, et un homme pâlichon.

Au bout d’un moment, la femme se leva et nous pria de prendre place près d’une petite table. L’enfant vint poser ses jouets sur notre table et commença à parler sans s’arrêter.

Le temps passa.

A l’intérieur était rentré l’homme à l’œil clignotant, qui attendait près d’une glacière grande ouverte. On entendait une petite musique de fond sans intérêt  

Il n’y avait rien à manger, sauf des escalopes à la crème avec des champignons.

Il n’y avait pas de serveuse, mais l’aide-soignante qui était là avec son enfant décida de jouer ce rôle auquel elle n’était pas préparée, en nous prévenant à l’avance des possibles erreurs de parcours. Elle remplit aussi son rôle de mère en interdisant, au bout d’une demi-heure, à son enfant de jouer avec ses jouets sur notre table et d’arrêter de nous raconter sa vie privée.

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