Site icon La Revue Internationale

«Chimes of Freedom» : une «dream team» pour Amnesty International

bobdylan.jpgbobdylan.jpg

 

Une icône et 80 artistes qui reprennent son répertoire. Voilà qui donne un remarquable coffret, de quatre CD, intitulé « Chimes of Freedom », vendu au profit d’Amnesty International qui fête son cinquantième anniversaire.
 
[image:1,l]L’icône, c’est Robert Allen Zimmerman. Apparemment, ça ne vous dit rien? Mais si! Non, vraiment non? Alors, un indice. C’est le chanteur le plus repris dans le monde. Toujours rien? Et si je vous dit Bob Dylan ! Là, on se comprend mieux. Certes, on peut ne pas être fan mais nul ne peut nier son influence. 

Le héraut des baby-boomers

Dylan, l’un des papes de la « protest song« , devient, au début des années 60, le héraut de toute une jeunesse excédée par les injustices et le conformisme qui prévalent à l’époque. Vous avez remarqué que je n’ai pas écrit héros, craignant d’être soupçonné d’en faire trop. Deux de ses chansons « Blowin In The Wind«  (extraite de l’album « The Freewheelin’ Bob Dylan ») et « The Times They Are a Changin«  sont reprises par toute une génération, devenant de véritables hymnes. L’Amérique est en pleine effervescence. Martin Luther King lance son fameux « I have a dream« , Dylan est à ses côtés en ce 28 août 1963. 200 000 personnes participent alors à une marche sur Washington pour dénoncer les inégalités dont la population noire est victime. 

Causes intemporelles

Des moments à revivre si vous êtes ou si vous passez à Paris. A partir du 6 mars, la Cité de la Musique propose plusieurs manifestations (exposition, concerts et films) retraçant son parcours de 1961 à 1966, son apogée. Alors héros ou héraut? Amnesty International en fait son héraut pour l’occasion. Et la Présidente d’Amnesty France, Geneviève Garrigos, d’expliquer: « La musique de Bob Dylan perdure parce qu’il exprime brillamment nos chagrins, nos joies, notre fragilité, notre courage et nos combats« .

Carillons de la liberté

La chanson « Chimes of Freedom« , titre générique de cet album, est interprétée par Bob Dylan. C’est la seule. Pour le reste, le casting est impressionnant. On cite quelques artistes, en commençant par le doyen: Pete Seeger, 92 ans, une légende de la musique folk. Accompagné d’un choeur d’enfants, il nous livre un poignant « Forever Young« . Dans un style trés différent, car tous les genres musicaux sont représentés, retrouvez, Diana Krall, StingPete TownshendLenny Kravitz, Elvis Costello, Adele, Bryan Ferry, Marianne FaithfullEric Burdon (vous vous rappelez des Animals ?), Joan Baez (elle ne pouvait pas ne pas être au rendez vous), ou encore Angélique Kidjo et son « Lay, Lady, Lay« . Un vrai plaisir tout comme The Belle Brigade (les Américains Barbara et Ethan Gruska) s’emparant de « No Time To Think » ou Miley Cyrus, star de la pop ado, qui interprète « You’re Gonna Make Me Lonesome When You Go« . Elle n’a que 19 ans et Time la classe parmi les 100 personnalités les plus influentes. Vous êtes rassurés, il n’y a pas que de vieilles gloires!

20 euros pour une bonne action

De toute façon, vous pouvez faire votre choix et n’acheter qu’un titre en ligne. Mais à 20 euros (artistes et techniciens ayant travaillé gratuitement et Dylan ayant cédé ses droits d’auteur), montrez-vous généreux. Tout le monde le sait mais redisons le: Amnesty International (Prix Nobel de la paix en 1997) est présente dans 150 pays et territoires. L’organisation peut compter sur trois millions de sympathisants et militants. L’essentiel de son financement vient de donateurs. 3341 missions de recherche sur les atteintes aux droits de l’Homme ont été menées, près de 20 000 rapports ont été publiés. Des chiffres, certes, mais ils reflètent des réalités bien humaines et mettent en lumière les exactions de ceux qui bafouent les droits de l’Homme. D’où la bougie emblème d’Amnesty. Comme le proclamait son fondateur, le britannique Peter Benenson : « mieux vaut allumer une chandelle que de maudire les ténèbres« .
Quitter la version mobile