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Des rockers birmans font les frais des sanctions américaines

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Un projet musical…

Le moyen était simple et répandu  à la manière de My Major Company : faire financer un projet musical directement grâce aux internautes. En échange de leurs dons, le groupe Side Effect s’engageait à leur offrir leur CD, des t-shirts et autres cadeaux. Les trois rockers birmans avaient réussi à récolter près de la moitié de l’argent dont ils avaient besoin pour faire leur album, soit plus de 2 000 €. Mais c’était sans compter sur les sanctions qui pèsent encore légalement sur la Birmanie (rebaptisée Maynmar). Par peur de poursuites de l’administration américaine, le site IndieGoGo refuse désormais de transférer l’argent sur le compte du groupe.

…et non politique

Les rockers de Side Effect ne sont ni des criminels de guerre, ni des pilleurs et encore moins des oppresseurs des pauvres. Dans la lignée de Kurt Cobain, ils se définissent simplement comme « des gars dans un groupe qui veulent faire de la musique. Nous sommes des rockers indépendants ».

Les musiciens birmans se sont exprimés sur Facebook en se disant « extrêmement énervés et déçus par cette politique étrangère qui fait que nous ne pouvons plus recevoir l’aide de nos fans. S’il vous plaît, restez connectés le temps que nous réglions tout ça. »

L’affaire devrait finir par trouver une issue heureuse. Avec la libéralisation amorcée par la Birmanie depuis près d’un an, les Etats-Unis ont décidé, début février, de rétablir leurs relations diplomatiques. Les sanctions américaines, décrétées en 1988 en raison des violations des droits de l’homme, n’ont pas encore été levées. Elles pourraient l’être, du moins en partie, après les élections législatives birmanes du 1er avril.

La vidéo du groupe postée sur Youtube :

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