[image:1,l] Le compte à rebours est désormais lancé. Le réseau social Facebook entrera prochainement en Bourse, probablement d’ici trois à quatre mois, vers la mi-mai. Mercredi 1er février, le dossier officiel d’introduction du réseau social en Bourse a été déposé devant les autorités américaines.
Une opération juteuse
Pour organiser l’opération, Facebook a choisi Morgan Stanley, Goldman Sachs et JP Morgan. Les teneurs de livres seront Bofa Merrill Lynch, Barclays Capital et Allen & Co.
C’est l’introduction en Bourse la plus attendue de l’année et elle devrait générer de nombreux millions pour Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui devrait devenir la sixième plus grosse fortune personnelle du monde.
Facebook compte lever 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros), un record pour une entreprise de l’économie numérique. Le prix de l’action devrait s’élever à 29,76 $, selon une indication de l’entreprise au 31 décembre dernier.
La croissance fulgurante de Facebook
Autre record, la puissance actuelle de Facebook, aussi remarquable que la rapidité à laquelle le réseau social a trouvé sa place dans la vie quotidienne de ses utilisateurs. Créé en 2004, The Facebook était tout d’abord destiné aux étudiants de l’université d’Harvard. En à peine un mois, la moitié des étudiants du campus étaient déjà inscrits sur le réseau, dont l’adresse était à l’origine www.thefacebook.com. Le mois suivant, Mark Zuckerberg décide d’étendre son entreprise aux universités de Stanford, Columbia et Yale, remportant le même succès. Puis les évènements se déroulent à toute vitesse, en quelques mois, quasiment toutes les universités des Etats-Unis et du Canada sont conquises. L’année suivante, les écoles secondaires sont invitées à rejoindre le réseau, puis les salariés de quelques grandes entreprises. C’est à partir du 29 septembre 2006 que les internautes du monde entier, âgés de plus de 13 ans et possédant une adresse mail, peuvent enfin se connecter et obtenir leur compte Facebook.
Un milliards de bénéfices nets
Six ans plus tard, selon les documents transmis à la Securities Exchange Commission (SEC), Facebook aurait 845 millions d’utilisateurs. En 2011, le réseau social a généré un chiffre d’affaires de 3,71 milliards de dollars, dont 1 milliard de bénéfices nets, représentant une hausse de 65 % par rapport à 2011.
85 % des revenus de Facebook sont générés par la publicité, et pour se maintenir en bonne forme alors que les entreprises du Web déjà introduites comme Groupon, Zynga ou Zendora battent de l’aile, Facebook devra trouver de nouvelles sources de revenu et augmenter sa force de frappe en termes de publicité ciblée.
Avec 845 millions d’utilisateurs, Facebook génère 61 cents par mois et par internaute connecté, c’est-à-dire 7,4$ par an. Wall Street compte bien valoriser chaque utilisateur à 100$ par mois.
Facebook devra gagner plus d’argent
Facebook va donc poursuivre sa lancée et chercher à connaître encore mieux ses utilisateurs par le biais de la publicité et des désormais célèbres « j’aime » proposés aux surfeurs sur la plupart des sites Internet. Le premier réseau social au monde pourra ainsi établir une carte des goûts de chaque utilisateur, de plus en plus large et de plus en plus précise. Cette base de données pourra ensuite être revendue à prix d’or aux annonceurs.
Une nouvelle ère s’annonce pour le site, qui devra désormais répondre aux exigences de ses actionnaires. Pour produire plus d’argent, on entend déjà parler d’une version « premium » réservée aux internautes ayant payé un abonnement. Facebook serait-il en train de signer son arrêt de mort ?