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La Hongrie menacée de perdre un demi-milliard d’euros

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[image:1,l] Les tensions entre Bruxelles et la Hongrie risquent de coûter cher à Budapest. Le manque d’efforts du gouvernement de Viktor Orban pour réduire le déficit public du pays à moins de 3 % du PIB a fini par lasser la Commission européenne. Celle-ci a proposé, mercredi 23 février, de geler l’aide de 495 millions d’euros versée par le Fonds de cohésion à partir du 1er janvier 2013.

Le Fonds de cohésion vise à renflouer les caisses des Etats européens les moins riches. Les aides qu’il accorde chaque année à la Hongrie représentent 25 % des aides perçues par le pays.

L’annonce de ces menaces de sanction a provoqué la colère du Premier ministre hongrois, qui y voit « un plan inéquitable et injuste, choisi après que les efforts de la Hongrie eurent été totalement ignorés ».

Les relations avec l’Europe se dégradent

L’adoption en Hongrie de lois perçues comme autoritaires et liberticides pendant l’automne a considérablement dégradé les relations du pays avec le reste de l’Union européenne. Difficile de ne pas voir de corrélation entre ce climat diplomatique glacial et la proposition de sanction. Même si la mesure a été proposée après « de nombreuses mises en garde », il est certain que les provocations de Viktor Orban ont poussé la Commission à sévir.

La validation de ces sanctions budgétaires par les Etats membres doit intervenir en mars. La suspension de l’aide accordée par le Fonds de cohésion serait un coup dur pour le pays si elle était entérinée par les 26 membres de l’UE. La somme représente 0,5% du PIB de la Hongrie. Une suspension effective serait une première dans l’histoire européenne, et amenuiserait encore les espoirs de Budapest quant à l’attribution d’un prêt de 20 milliards d’euros pour sortir de la crise.

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