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La playlist branchée mais tradi de Barack Obama

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> Ecoutez l’intégralité de la playlist de campagne de Barack Obama



«Un peu de Wilco et un soupçon de No Doubt », c’est ainsi que Barack Obama dévoilait sa playlist de campagne à travers son compte Twitter la semaine dernière. Décidemment, les élections 2012 seront digitales ou ne seront pas.


Et le président a bien conscience des enjeux d’une telle playlist, qui pourrait autant nuire que profiter à sa campagne. En témoignent ces 29 titres soigneusement choisis. C’est ainsi que dans sa sélection – ou plutôt dans la sélection de son équipe de communication entraînée à éviter tout faux pas – le R’n’B et le rap ne sont pas au rendez-vous alors que la country s’impose avec 7 titres. 


Plongeons donc sans plus attendre dans les oreilles de Barack Obama.


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Petit guide du président branché


Il est vrai que pour le coup, Barack Obama n’avait pas le droit à l’erreur. Soucieux de garder les Américains optimistes malgré la crise, les morceaux sélectionnés se devaient d’être fédérateurs mais classiques. Autant dire que Lady Gaga ou Nicki Minaj auraient été du plus mauvais goût.


Son équipe a fait le choix plus judicieux de jouer sur des chanteurs de rock indémodables tel Bruce Springsteen, tout en misant sur la carte de la modernité avec Arcade Fire ou Florence and The Machine.


 


De la country pour séduire « les électeurs de la classe ouvrière blanche »


[image:2,xs,r]Mais quantité d’électeurs plus conservateurs risquent de ne pas être séduits par les mélodies de No Doubt ou Ricky Martin. La solution ? La country, mère de l’Amérique puritaine.


Un quart de la sélection est ainsi consacré à ce genre ô combien aimé des Américains, de quoi « affermir sa position chez les électeurs de la classe ouvrière blanche », comme l’analysait David A. Graham, du magazine The Atlantic.


Et de la country, en veux-tu, en voilà. Du duo Sugarland au groupe Zac Brown Band, Obama semble bien décidé à récupérer des voix du côté de Nashville.


 


Adieu hip-hop et R’n’B


[image:3,xs]Mais où est donc passé « tout le R’n’B » que se vantait d’écouter le président lors d’une interview accordée au magazine Rolling Stones en septembre 2010 ? Pas de Nas, de Jay-Z ou de Lil Wayne, n’en déplaise aux plus jeunes.


Cette musique « noire » a tout simplement disparue de sa sélection, peu importe si le genre est né et a évolué aux Etats-Unis. La faute en reviendrait à ces électeurs de la classe ouvrière blanche qu’Obama tente de séduire. Mais cela reste un « triste constat », comme le qualifiait L.V. Anderson pour le site américain Slate.com, qui témoigne des nombreuses « barrières culturelles et raciales » qui persistent. 

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