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La polygamie à l’origine de la dynastie Romney

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Un mormon aura-t-il les honneurs de la Maison Blanche ? Ce scénario ne semble pas impossible depuis que Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, s’est imposé comme le candidat favori pour recevoir l’investiture républicaine. Sa victoire écrasante du 31 janvier en Floride avec 46% des voix est là pour le prouver. Néanmoins, le candidat mormon a un passé qui pourrait déranger nombre d’électeurs américains.

La colonie Romney

Le grand-père de Romney, Miles Park Romney, et sa famille se sont en effet réfugiés au Mexique au XIXème siècle afin de pratiquer librement la polygamie, après que l’Edmund Act soit venu bannir cette pratique en 1882. Il a ainsi pu épouser sa cinquième femme après l’interdiction de la polygamie par l’Eglise mormone en 1890

Figurant parmi les premiers Mormons à s’installer dans l’État frontalier de Chihuahua, la famille Romney s’est vue forcée de faire demi-tour quand la révolution est venue frapper la région en 1912, laissant derrière eux leurs maisons, leurs fermes et la plupart de leurs effets personnels. Mais il en faudra plus pour dégouter certains de revenir sur leurs pas.

Mitt Romney condamne la polygamie

De toute évidence, Mitt Romney n’ignore pas que ses origines pourraient l’empêcher d’accéder à l’investiture républicaine ou à la présidence. Il a ainsi qualifié la polygamie de pratique « atroce », tout en précisant qu’il n’avait jamais mis le pied dans une colonie mormone créée par ses ancêtres.

Aujourd’hui, les 40 mexicains portant le nom de Romney vivent à Colonia Juarez, à environ 300 km de El Paso au Texas. Mais ils ne pratiqueraient plus la polygamie selon le quotidien britannique Daily Mail. « C’est une communauté très ouverte, nous avons été progressifs et nous pensons que nos vies ainsi que celles de nos enfants sont saine » confiait Leighton Romney à Associated Press. « Nous avons été ici pendant des générations. »

Une politique « anti immigration »

Mitt Romney évoque rarement ses racines mexicaines lorsqu’il est en campagne et ce, même quand il s’agit de gagner le soutien de la communauté hispanique en Floride.

De plus, certains membres de la famille Romney ne soutiendraient pas la politique d’immigration proposée par le candidat : clôture entre les Etats-Unis et le Mexique, pas d’accès au système éducatif pour les enfants immigrés ou encore principe d’ « auto-déportation » qui encourage les populations étrangères à retourner dans leurs pays.

L’immigration reste un sujet phare en Floride où la communauté hispanique compte pour près de 11% de l’électorat républicain. D’après le Boston Globe, ils pourraient même « détenir la clef de la victoire des primaires. »  

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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