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Le 3 février rue Mohamed-Mahmoud

Quelques jours après le drame de Port-Saïd, les Egyptiens se soulèvent contre les forces de police, tenues responsables de la mort de 79 personnes pendant un match de football. Rue Mohamed Mahmoud, au Caire, les manifestants réclament la mort du Maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA). Un an après la révolution, c’est comme si rien n’avait changé dans les rues de la capitale.

Le défilé commence. Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue. A sa fenêtre, un homme accompagne les manifestants en criant les slogans qui résonnent dans la rue. Ils veulent la mort du Maréchal Tantaoui.

A la nuit tombée, ce sont des milliers de personnes encagoulées qui défilent rue Mohamed Mahmoud. Un an après les manifestations sanglantes qui se sont déroulées au même endroit, la révolution n’est pas terminée.

Pour lutter contre les effets des gaz lacrymogènes, les masques d’hôpital et les foulards ne suffisent pas. De nombreux manifestants utilisent des recettes artisanales à base de levure de malt, de bicarbonate de soude ou encore de vinaigre et d’oignons dont ils s’aspergent ensuite le visage.

La ferveur de la foule monte en puissance à mesure que la nuit progresse. Les secours se faufilent à grands coups de sirènes pour dégager les blessés. Toujours les même slogans, les même drapeaux qui s’agitent. Les Egyptiens unis n’abandonneront pas leur pays.

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