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Les compagnies aériennes d’Europe en pleine turbulence

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[image:1,l] La banqueroute de Spanair est elle un avant-goût de ce qui attend les compagnies européennes ? Après l’échec des négociations avec Qatar Airlines, la firme espagnole s’est effondrée sous le poids de ses dettes. Troisième compagnie d’Espagne, l’entreprise avait bénéficié  jusqu’alors du soutien financier de la Catalogne. La région avait investi plus de 140 millions d’euros en espérant une meilleure desserte de l’aéroport de Barcelone.

Mal en point depuis 2008, Spanair reçoit le coup de grâce par l’entremise de la crise financière. Lourdement endettée, la Catalogne n’est plus en mesure de subventionner une compagnie déficitaire.

L’exemple de Spanair est représentatif d’un mal qui touche une large part des firmes européennes de transport aérien. Les plans d’austérité adoptés par les différents gouvernements amènent ces derniers à pousser leurs coûteuses compagnies vers la privatisation.

La course aux privatisations

Les Hongrois de Malev ont appelé cette semaine à une aide gouvernementale en présentant un bilan financier alarmant. Mais Budapest a d’autres chats à fouetter : avec une des économies les plus menacées d’Europe, la Hongrie n’a pas les moyens d’entretenir l’entreprise. Après avoir déjà subventionné Malev au delà des montants autorisés par  l’UE, le gouvernement de Viktor Orban envisage sérieusement de se défaire d’un boulet qui plombe le budget du pays.

A Varsovie, c’est de LOT qu’on essaie de se débarrasser. La compagnie déficitaire est en passe d’être rachetée par Turkish Airlines avec la bénédiction du gouvernement polonais.

Même son de cloche au Portugal où la privatisation de TAP Airlines  est un objectif  prioritaire. En Irlande, après un feuilleton impliquant Ryanair, le gouvernement tente de se débarrasser des 25 % d’Aer Lingus dont il est propriétaire. Quant à la compagnie tchèque CSA, le Premier Ministre Peter Necas a d’ores et déjà annoncé que sans privatisation, l’entreprise était bonne pour la faillite.

Toutes ces compagnies souffrent à la fois de l’austérité et de la concurrence féroce des compagnies low-cost.

Car chez Ryanair ou Easyjet, la crise est au mieux une vague rumeur. Ryanair a annoncé 15 millions d’euros de profits au troisième trimestre alors que Norwegian Air Shuffle annonçait la plus grosse commande jamais réalisée par une compagnie européenne en achetant pas moins de 222 avions simultanément.

GlobalPost/ Adaptation Emmanuel Brousse pour JOL Press

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