Site icon La Revue Internationale

Obama invoque la Bible pour taxer les riches

barack_petit_dej.jpgbarack_petit_dej.jpg

[image:1,l] Barack Obama a utilisé les paroles de Jésus pour justifier sa « règle Buffett », proposition d’une nouvelle taxe pour les personnes gagnant plus d’un million de dollars par an. Lors du traditionnel petit déjeuner national de prière à Washington, jeudi 2 février 2012, il a déclaré : « Nous pouvons tous recevoir de notre Créateur en l’écoutant ».

Barack Obama cite une épître de saint Jean

« Ma proposition a du sens en économie, mais en tant que chrétien, elle correspond également à l’enseignement de Jésus selon lequel « A quiconque beaucoup aura été donné, beaucoup sera demandé «  », a déclaré le président américain lors d’un discours prononcé à l’occasion de cet évènement annuel, auquel tous les présidents participent depuis la présidence de Dwight David Eisenhower dans les années 1950.

Taxer les plus riches

Barack Obama prévoit d’autoriser une taxe supplémentaire pour les Américains les plus riches, expliquant que les classes aisées des Etats-Unis ne devraient pas avoir un taux d’imposition plus bas que celui des classes moyennes et inférieures. « A une époque où beaucoup de gens sont en difficulté et où notre déficit est immense, c’est difficile pour moi de demander aux retraités, aux jeunes qui ont souscrit à des prêts étudiants ou aux familles qui ont du mal à s’en sortir, de supporter cette charge seuls », a déclaré le président, candidat à sa propre succession en novembre prochain.

Mixant ses croyances religieuses avec des notions d’équité économique, il a également fait écho au message qu’il tentait de faire passer lors de son discours sur l’état de l’Union la semaine dernière.

Les milliardaires taxés à 30 %

La « règle Buffett » est une pièce centrale de la politique du président Obama. Elle porte le nom du milliardaire Warren Buffett et entend taxer les millionnaires et milliardaires à hauteur de 30 % minimum de leurs revenus, même si ces revenus proviennent d’investissements qui, pour le moment, sont très faiblement taxés.

Bien qu’il n’ait pas directement attaqué son rival républicain, Barack Obama s’est bien démarqué des positions de Mitt Romney sur le sujet de la richesse.

Mitt Romney ne s’intéresse pas aux pauvres

Mitt Romney a reçu une vague de critiques de la part de son principal adversaire républicain Newt Gingrich et du clan démocrate après que ce premier a affirmé « ne pas s’intéresser aux très pauvres » car ils ont « un filet de sécurité ».

Ce petit déjeuner a donc donné une belle occasion à Barack Obama de montrer sa foi personnelle tout en témoignant de son désir de s’engager en faveur des plus vulnérables.

Quitter la version mobile