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Occupy Mexico ? Les Mexicains ont d’autres cartels à fouetter

[image: 1, l] Ils sont suivis par 1 500 personnes sur Twitter, mais seulement une douzaine participent activement au mouvement issu de Occupy Wall Street. Depuis quatre mois, les « indignés » de Mexico campent dans la capitale fédérale, mais le mouvement perd de son ampleur, les tentes sont désertées et les habitants ne font plus attention à eux. 


Le narcotrafic, un fléau qui gangrène le pays


La guerre contre les cartels de la drogue est la priorité des Mexicains. Depuis 2006, au moins 47 000 personnes ont été tuées à cause du trafic de drogue, selon les chiffres du gouvernement mexicain. Parmi eux, le fils de Javier Sicilia, un poète et journaliste mexicain, assassiné par un cartel de la drogue. Javier Sicilia a ainsi créé le mouvement No More Blood (« halte au sang ») qui se bat contre la violence et le trafic de drogue au Mexique. Des centaines de Mexicains se sont joints à lui pour lutter contre ce fléau. Même dans les campements d’Occupy Mexico, des pancartes reprennent le slogan de Javier Sicilia. 


Une lutte nationale


Même si beaucoup de Mexicains se plaignent des conditions économiques du pays et de la corruption au sein de la classe politique, la guerre des gangs est au centre de toutes les inquiètudes. Ainsi, peu de manifestations ont lieu contre Carlos Slim, le géant mexicain des télécomunications et l’homme le plus riche du monde, qui a participé à l’évolution des nouvelles technologies au Mexique. 90 millions de téléphones portables étaient en circulation au Mexique en 2010, contre 150 000 en 1991. Une évolution qui reflète également l’ascension sociale d’un nombre important de jeunes Mexicains. Alors que les violences des cartels de la drogue ne faiblissent pas, des villes touristiques telles que Acapulco et Veracruz sont également touchées. 


La campagne antiviolence de Javier Sicilia est devenue en quelque temps une lutte nationale. À tel point que le président mexicain Felipe Calderon a proposé une rencontre avec le fondateur du mouvement.


Une rencontre vue d’un mauvais œil de la part des manifestants d‘Occupy Mexico : « Nous œuvrons pour le peuple et non avec le gouvernement ». Ce qui ne les a pas empêchés d’utiliser le slogan : « NO + Blood » afin de recruter une douzaine de volontaires dans leur campement…


GlobalPost/Adaptation Sabrina Alili pour JOL Press

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