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«Remettons-nous au travail» : Bill Clinton en campagne

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Lettre ouverte aux présidentiables

Onze ans après son départ de la Maison-Blanche, Bill Clinton revient sur le devant de la scène politique, en pleine campagne en vue de l’élection présidentielle du 6 novembre 2012, et se pose en homme fort, convaincant et expérimenté.

Et son expérience, il entend la démontrer dans un de ses domaines de prédilection : l’économie. Il compte partager son éclairage sur les difficulté que connaissent les États-Unis, qui seraient, selon lui, presque dans une position critique, insurmontable. « Il est réconfortant de voir que le rêve américain existe toujours aux yeux du reste du monde, mais troublant de constater que les autres subviennent mieux aux besoins de leur peuple que nous. Je comprends le pessimisme des jeunes. Nous sommes dans un sacré bourbier », s’inquiète-t-il.

Démocrates comme républicains, tous les acteurs politiques actuels sont attaqués pour leur faiblesse.

La faiblesse des politiques

Les républicains et leur « longue obsession antigouvernementale » d’abord. « Aux yeux du monde extérieur, les États-Unis sont apparus faibles et indécis, paralysés par des fanatiques antigouvernementaux. »

Les démocrates et Barack Obama ne sont pas oubliés, bien au contraire. Ils sont, eux aussi, accusés d’un laisser-aller. « Pour des raisons obscures, le président et les démocrates n’ont pas relevé le plafond de la dette ». L’actuel président aurait dû, à l’époque, anticiper la question du relèvement du plafond de la dette, ce qui aurait pu éviter de longues et stériles négociations avec les républicains lorsqu’ils ont repris la majorité au Congrès, afin de faire passer cette mesure. 
Dans l’ensemble, tout de même, Bill Clinton estime que Barack Obama a pris de bonnes mesures. Ce qu’il lui reproche avec véhémence, c’est son incapacité à communiquer sur son projet, à convaincre les Américains, les acteurs économiques, les marchés, de la validité de ses réformes et du courage et de la détermination que leur mise en œuvre implique. « Les démocrates n’ont pas contré le discours nationaliste des républicains […] Il n’y a eu aucune campagne de publicité pour expliquer et défendre les décisions gouvernementales. »

Sortir de la crise

En réponse à la crise, Bill Clinton se fait le défenseur d’un plan de relance à court terme. « Même si je soutiens fortement un plan sur plusieurs années pour ramener notre budget à l’équilibre, si nous coupons dans les dépenses ou si nous augmentons les impôts fréquemment quand l’économie est encore faible, la reprise en sera ralentie. »

Barack Obama reste la bonne personne au bon endroit pour l’ancien président américain. Le seul capable de mener à bien les mesures nécessaires au relèvement du pays comme les réformes fiscales ou celles de l’emploi. « Je ne veux pas qu’il se décourage… Et de toute évidence, ce n’est pas le cas. »

Une voix qui porte…

Barack Obama ferait bien de ne pas prendre à la légère les conseils de ce démocrate averti. La popularité de Bill Clinton, depuis qu’il a quitté la Maison-Blanche, n’a pas chuté. Lors de la dernière présidentielle déjà, Bill Clinton, après avoir soutenu sa femme pendant les primaires, était présent au côté de Barack Obama pour donner l’impulsion finale. Et nul ne doute que cette présence a été bénéfique pour l’élection du président actuel. Encore une fois, dans un an, son soutien pourrait faire la différence.

Après tout, comment oublier que, si la Constitution américaine l’y avait autorisé, Bill Clinton aurait probablement battu haut la main George W. Bush en novembre 2000 et entamé un 3e mandat

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