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Le conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à l’adoption d’une résolution pour mettre fin aux violences qui sévissent en Syrie. Devant le siège de l’organisation hier, des manifestants s’étaient masqués le visage à l’effigie de Vladimir Poutine et de Bachar al-Assad, les mains baignant dans une marée rouge.
Une image choc pour dénoncer une situation insupportable. La Russie a manifestement du sang sur les mains lorsqu’elle s’oppose à un règlement pacifique de la situation en Syrie. Elle s’impose en protecteur et défenseur absolue de l’ingérence faite à un pays souverain. Mais la vraie raison ?
C’est que la résolution de l’ONU impose un embargo sur les armes et la Russie refuse qu’on lui coupe ce robinet qui lui rapporte des millions et des millions de dollars. Cette crise nourrit formidablement son marché d’armement avec Damas. Le vice-ministre des affaires étrangères russe ne s’en cache pas et a déclaré sur une radio locale qu’il n’avait pas à rougir d’un tel commerce et qu’il était légal.
Dommage que dans cette conception étroite de la « realpolitik »* le moral ne prime pas sur le légal car pendant que la Russie compte ses millions de dollars, la Syrie, elle, pleure ses milliers de morts.
*la politique réaliste