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Un chocolat au goût amer

[image: 1, l]En Côte d’Ivoire, l’exploitation du cacao est l’une des principales sources de revenu du pays. Une activité qui de plus en plus amène les enfants à arrêter l’école pour aider aux plantations. Les grands groupes chocolatiers, principales acheteurs des fèves de cacao, tels que Mars et Nestlé, se battent contre le travail des enfants.

Le cacao en quelques chiffres

Le cacao, c’est 15% du PIB de la Côte d’Ivoire. Il représente 40 % des exportations et produit 83 milliards de dollars de chiffres d’affaire. La Côte d’Ivoire assure 50 % de la production mondiale des fèves de cacao. Un business qui fait le bonheur de quelque deux millions de cultivateurs.

Des enfants omniprésents

Selon l’Unicef, 600 000 enfants travailleraient sur les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. Des chiffres regrettés par les grandes marques chocolatières. Des représentants de Nestlé, par exemple, ont pris des mesures pour enquêter sur leurs chaînes d’approvisionnement, après qu’un accord a été trouvé entre les cultivateurs et les grandes multinationales du chocolat afin de moraliser cette industrie.
Mais le travail des enfants reste omniprésent. Sur les plantations, il est fréquent de croiser des enfants armés de machettes, transportant des sacs de fèves ou répandant des pesticides.

Des contrôles difficiles

Faire certifier et contrôler les plantations de cacao est un travail difficile. Beaucoup d’entre elles sont familiales et difficiles d’accès. Cependant, les exportateurs de cacao ont lancé des partenariats avec des organismes de commerce équitable tels Rainforest Alliance, Utz Certified et Fair Trade Certified. En 2009, Mars s’est engagé à s’approvisionner uniquement en cacao certifié d’ici à 2020. La porte-parole de l’entreprise internationale de cacao basée en Suisse, Muriel Guigue, a déclaré : « Nous sommes confiants dans ce processus de certification. Nous savons aussi qu’il est extrêmement difficile à appliquer ».

Une pauvreté chronique

[image: 2, s]Même si l’industrie du cacao est en expansion, les cultivateurs vivent toujours dans une extrême pauvreté. Les enfants sont en général obligés d’arrêter leur scolarité pour pouvoir aider à la plantation, leurs parents n’ayant pas assez d’argent. La récolte peut être capricieuse, les terres devenant de moins en moins fertiles, et le plus souvent les cultivateurs n’arrivent pas à négocier des prix décents pour leur récolte.
Assandé, un cultivateur de cacao, dans le métier depuis 30 ans, vit toujours dans une maison de boue. Certains agriculteurs se sont même convertis dans la production de palme et de caoutchouc.

GlobalPost/Adaptation Sabrina Alili pour JOL Press

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