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Une femme à la tête du Mexique ?

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[image: 1, l]L’actuel président mexicain, Felipe Calderón, du Parti d’action nationale (PAN), ne se représentera pas aux élections présidentielles le 1er juillet 2012. Le parti de droite a choisi Josefina Vázquez Mota pour nouvelle candidate. Verra-t-on bientôt, à l’instar de Dilma Rousseff au Brésil ou Cristina Fernández de Kirchner en Argentine, une femme à la tête du Mexique ?


Une conservatrice élégante et ambitieuse


À 51 ans,  Josefina Vázquez Mota – « Chepina » pour ses sympathisants – est une économiste de profession. Mère de trois enfants, habillée chez les grands couturiers, elle fut ministre du Développement social de 2000 à 2006, sous la présidence de Vincente Fox, puis, de 2006 à 2009, ministre de l’Éducation sous la présidence de Felipe Calderón. Depuis, elle était la responsable du groupe parlementaire du parti à la Chambre des députés.


« Je vais être la première femme présidente de ce pays », a proclamé Vazquez Mota dans son discours prononcé à l’issue de la primaire du PAN. Une primaire qu’elle a remportée, dimanche 5 février 2012, face à ses deux concurrents, Santiago Creel et Ernesto Cordero.


Un défi ambitieux, si l’on sait que son principal rival dans la course à la présidentielle, Enrique Peña Nieto, le candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), bénéficie d’une avance de plus de 20 points dans les sondages. Mais au cours des derniers mois, elle a réussi à réduire l’écart qui la sépare du favori.


Autre défi pour elle : se démarquer de l’actuel président du Mexique, Felipe Calderón. Sa guerre contre les narcotraficants a fait plus de 47 000 morts depuis son accession au pouvoir, dont de nombreuses victimes civiles. Vásquez Mota a néanmoins affirmé sa volonté de poursuivre, si elle était élue, le combat contre les cartels de la drogue, avec l’appui de l’armée, ainsi que la lutte contre la corruption.


Les gaffes d’Enrique Peña Nieto


[image: 2, s, l] Ces derniers temps, Josefina Vázquez Mota a su profiter des nombreuses gaffes commises par son adversaire Enrique Peña Nieto. Plusieurs polémiques ont éclaté à la suite de déclarations malhabiles de sa part. Lors de la Foire internationale du livre de Guadalajara, le candidat du PRI s’est montré incapable de citer le moindre titre parmi ses livres favoris. « J’ai du mal à m’en souvenir », a-t-il déclaré. Il s’est également illustré après qu’un journaliste lui a demandé s’il connaissait le prix d’un kilo de tortilla : « Je ne suis pas une femme au foyer », a-t-il rétorqué. Josefin Vázquez Mota, qui n’a pourtant rien d’une candidate féministe (elle est favorable à la pénalisation de l’avortement), a tout de suite repris cette bourde à son compte pour souligner le machisme qui règne au Mexique.


Parmi ses autres gaffes notables, Peña Nieto a également qualifié la Bible de « roman dont l’auteur m’échappe ». Et alors qu’il était en pleine promotion de son premier livre Mexique : le grand espoir, Josefina Vázquez Mota a ironisé : « Il est peut être le seul homme à avoir écrit plus de livres qu’il n’en a lus ».


Une victoire incertaine


Arrivé pour la première fois au pouvoir en 2000, le PAN briguera avec elle son troisième mandat présidentiel le 1er juillet prochain. Cependant, sa victoire est peu probable. Le PRI, qui a dirigé le pays pendant plus de soixante-dix ans au cours du siècle dernier, a de fortes chances de faire son retour au pouvoir. Josefina Vazquez Mota sera aussi confrontée au candidat des partis de gauche, Manuel Lopez Obrador, qui avait failli empocher la victoire face à Calderón lors de la présidentielle de 2006.


Global Post/Adaptation rédaction JOL Press

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