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« We are legion », paroles d’Anonymous

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[image:1,l] « Il n’y a pas vraiment de tête pensante. C’est une sorte de communauté un peu anarchiste où les gens se retrouvent entre petits groupes. Anonymous, c’est à la fois tout le monde et personne. »

Les masques de Guy Fawkes peinent à dissimuler la diversité de la foule venue protester contre la loi ACTA devant l’opéra Bastille à Paris ce samedi 25 février. Loin d’être un rassemblement d’informaticiens déguisés, l’incarnation en chair et en os d’Anonymous inclut aussi bien des mères de famille que des jeunes militants. Ce qui rassemble cette foule plus hétéroclite que prévue, c’est le combat pour un internet libre. « Liberté », « vie privée », et « accès à la culture » sont les leitmotivs qui animent le cortège. 

Pour le partage de la culture sur Internet

Pour ces manifestants, la loi ACTA est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet. ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon) est un accord négocié secrètement de 2007 à 2010 par un petit « club » de pays (39 pays, dont les 27 de l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, etc). ACTA imposerait une logique répressive dictée par les industries du divertissement.

ACTA, véritable feuille de route pour des projets comme SOPA – Stop Online Piracy Act (contre la piraterie en ligne) – et PIPA – Protect Intellectual Property Act (Pour la défense de la  propriété intellectuelle) , créerait de nouvelles sanctions pénales poussant les acteurs de l’Internet à « coopérer. »

Contre une politisation du mouvement

Si tous ne soutiennent pas forcément les actions « virtuelles » d‘Anonymous (hacks, attaques DDOS…), tous refusent la politisation du mouvement. Bannis du cortège , les étendards politiques -même altermondialistes- sont rejetés par les manifestants masqués. Même le mouvement Occupy, souvent associé au mouvement, n’a pas les faveurs de tous les Anonymous. Seule exception, le drapeau noir du Parti Pirate.

Pour Jérémie Zimmerman, porte-parole de l’association La Quadrature du Net, ce « non-alignement » n’est pas surprenant. Pour lui, les masques romantiques à l’effigie de l’anarchiste anglais cachent de simples anonymes qui n’aspirent qu’à la liberté de surfer. : « Anonymous ce n’est que la pointe émergée d’un iceberg : celui des citoyens qui croient simplement à un internet libre. »

JOL Press est allé à la rencontre de ces manifestants masqués et a pu constater à quel point leurs avis divergent.

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