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Ces pays qui étouffent Internet

[image:1,f]Les pays qui ont pris des mesures visant à étouffer la liberté du Net à travers le monde sont devenus la nouvelle cible de Reporters sans frontières. L’ONG vient de publier, lundi 12 mars, sa nouvelle liste des « ennemis d’Internet ». Si le Venezuela et la Libye ont quitté la catégorie « sous surveillance », où figure toujours la France aux côtés de l’Inde, de l’Australie et du Kazakhstan, le Bahreïn et la Biélorussie ont rejoint cette année le club des censeurs de la liberté où pointent déjà Cuba, l’Iran ou encore l’Arabie Saoudite.  

Les réseaux sociaux, outils de la révolution

Le rapport met l’accent sur le Printemps arabe et la façon dont les réseaux sociaux peuvent être utilisés lors d’une révolution, lorsqu’ils ne sont pas réduits à échanger des photos et parler avec des amis. « Les réseaux sociaux compliquent les choses pour les régimes autoritaires qui cherchent à étouffer les informations indésirables », rappelle le rapport.

« C’est grâce aux internautes que les Tunisiens ont appris qu’un vendeur de rues à Sidi Bouzid s’était immolé [Mohamed Bouazizi, ndlr] et que Khaled Saïd, un jeune internaute égyptien, avait été battu à mort devant un cybercafé d’Alexandrie. C’est grâce aux réseaux sociaux que Mohamed Bouazizi et Khaled Saïd sont devenus les pierres angulaires du Printemps arabe. »

Les réseaux sociaux visés par la censure

En tête de la liste, et sans surprises, on retrouve la Corée du Nord et la Chine, célèbres pour leur « Grand Pare-feu » qui leur permet de contrôler l’accès à Facebook, YouTube, Twitter ou Tumblr. La France, l’Australie et l’Egypte sont quant à eux « sous surveillance »

Le Bahreïn a été promu « ennemi d’Internet » depuis qu’une violente répression a causé la mort de nombreux blogueurs comme Zakariya Rashid Hassan, décédé en garde à vue une semaine après avoir été accusé d’« incitation à la haine », de diffuser de fausses informations et d’appeler au renversement du gouvernement sur des réseaux en ligne.

Le rapport précise que l’Etat du Bahreïn a réussi à créer un black-out sur le Web grâce à un mélange de censures techniques, judiciaires et physiques.

Pour Reporters sans frontières, le Printemps arabe a souligné l’importance de conserver un Internet libre à l’échelle mondiale, car il offre un moyen de s’émanciper d’un régime autoritaire.

« Internet et les réseaux sociaux sont des outils de protestation, pour faire campagne et pour diffuser l’information, comme de véritables gardiens de la liberté. La liberté d’expression en ligne est plus que jamais une question majeure en matière de politique intérieure et étrangère », conclut le rapport. 

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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