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Conflit diplomatique autour des îles Spratleys

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[image:1,l] Quelques cailloux perdus au milieu de l’océan Pacifique et cinq prétendants désireux de mettre la main dessus. La grosse puissance chinoise d’abord, dotée d’une marine militaire grandissante. Face à elle, le Vietnam, mais aussi Taiwan, les Philippines, Brunei et la Malaisie qui tentent chacun de faire valoir leur droit sur ces îles. Chine et Vietnam rivalisent de menaces et d’exercices militaires. Il faut dire que l’archipel, situé à un carrefour stratégique du commerce maritime, est une très riche zone de pêche et recèle d’importants gisements de pétrole et de gaz.

Occupation de fait, occupation illégale

Sans attendre un quelconque arbitrage international, et dans la plus parfaite illégalité, chacun des cinq Etats a d’ores et déjà pris sa part du gateau. Tous occupent plusieurs îles de l’archipel et certains y ont même installé des garnisons militaires et parfois des aérodromes.

Territoire sans aucune source d’eau potable, les îles Spratleys n’abritent aucun habitant et sont situées dans les eaux internationales. Elles sont donc considérées, en droit international, comme de simples îlots ne pouvant pas être revendiqués. Seule une occupation de facto de îles coraliennes permet de disposer d’une souveraineté réelle sur les gisements d’hydrocarbures.

Des tensions de plus en plus palpables

Cette situation déjà épineuse aurait pu en rester là, mais les récentes recherches pétrolières d’une équipe vietnamienne associée à des britanniques ont récemment remis de l’huile sur le feu. Furieuse, la Chine a immédiatement envoyé sa flotte de guerre « patrouiller dans la région ».

Auparavant, des chalutiers chinois avaient déjà heurté « par accident » des installations de recherche d’hydrocarbures vietnamiennes.

Ces deux évènements sont révélateurs d’un fort climat de tension dans une région que certains voient déjà comme le théâtre d’une « guerre froide des mers ».

Conscients de l’impossibilité pour eux de l’emporter seuls face au géant chinois, les quatre autres Etats revendiquant les Spartleys font cause commune pour éviter que leur encombrant voisin ne vienne annexer la totalité de l’archipel.

Une mésaventure qu’ont déjà connu les îles Paracels, situées en mer de Chine méridionniale, annexées par la Chine au terme d’une bataille maritime contre le Vietnam en 1974. 

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