A La Havane pour soigner son cancer, Hugo Chavez fait de réguliers allers et retours vers Caracas. Objectif : soigner son image et ne pas donner l’impression d’une vacance du pouvoir à six mois de l’élection présidentielle.
[image:1,l]Jovial et appremment en bonne forme, le président Hugo Chavez est rentré, jeudi 28 mars, au Vénézuela après avoir subi une radiothérapie de cinq jours à Cuba dans le cadre du traitement de son cancer.
« Je vais bien »
«C’est une bataille difficile, » a déclaré Hugo Chavez à la télévision d’Etat depuis le palais présidentiel Miraflores de Caracas, rapporte Reuters. « Je vais bien et je vais continuer à aller bien. Je supporte très bien le traitement, grâce à Dieu » a ajouté l’homme fort du Venezuela. Chavez a précisé qu’il ferait des allers-retours entre Cuba et le Vénézuela durant le mois à venir et est attendu samedi 31 mars à La Havane pour poursuivre son traitement.
Contrairement à des rumeurs insistantes, Hugo Chavez n’a pas rencontré le Pape, présent à Cuba en même temps que lui. Benoît XVI s’est contenté d’un entretien avec l’un des soutiens du président Vénézuélien, Fidel Castro.
Il n’a pas répondu favorablement à la demande de l’opposition qui insiste pour qu’il nomme un remplaçant, chargé de l’intérim à la tête du pays durant ses absences. « J’aurais pu réduire mon rythme de travail, mais le gouvernement a accéléré le sien. »
Un adepte du pouvoir personnel
Depuis son élection en 1999, et malgré sa maladie, Hugo Chavez a toujours incarné fortement son pouvoir, en adepte du pouvoir personnel. Plus qu’un parti, c’est une personnalité que ses sympathisants soutiennent et il craint qu’en abandonnant les rênes, même temporairement, il ne nuise à sa réputation et à sa popularité dans son pays.
Une perspective inquiétante pour le président à l’approche des élections présidentielles, dont la date a été fixée au 7 octobre prochain. Les sondages le placent toujours en tête face à son principal rival Henrique Capriles Radonski, le jeune gouverneur de l’Etat de Miranda.
L’issue de l’élection présidentielle dépendra des électeurs indécis
Un sondage, récemment publié par Datanalisis, un institut respecté, donnait 13 points d’avance au président sortant. 44% des votes allaient à Hugo Chavez contre 31% pour Henrique Capriles Radonski.
36% des votants restent, pour le moment, indécis, estime Luis Vicente Leon, directeur de Datanalisis. Ce sont ces électeurs qui devraient faire peser la balance dans un sens ou dans l’autre lors de ce scrutin.
GlobalPost / Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press