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Florence Cassez bientôt libre ?

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[image:1,l]Lueur d’espoir pour Florence Cassez, la Française emprisonnée depuis six ans au Mexique pour enlèvement. La Cour suprême du Mexique devrait statuer, en dernier recours, sur son éventuelle remise en liberté.

Un imbroglio juridico-politique 

Arrêtée fin 2005 dans la banlieue de Mexico, en compagnie de son ancien compagnon Israel Vallarta Cisneros, soupçonné de diriger un groupe de kidnappeurs, « Los Zodiacos » , cette Lilloise de 37 ans, présentée comme la complice du gang, a été condamnée à 60 ans de prison lors de son procès en appel en 2009, alors qu’elle a toujours clamé son innocence.

Le cas Cassez avait ému les autorités françaises et de nombreuses personnalités, dont Alain Delon. Un comité de soutien a été constitué. Plusieurs recours ont été introduits, qui tous ont été rejetés. L’affaire a même provoqué une crise diplomatique entre Paris et Mexico, après le refus des autorités mexicaines de transférer la jeune condamnée vers la France, conduisant à l’annulation des manifestations culturelles de l’Année du Mexique en France en 2011.

Libération « immédiate et absolue » demandée

Un ultime recours avait été déposé, voici un an, devant la Cour suprême mexicaine, qui avait accepté de réexaminer la totalité du volumineux dossier. Après examen, le juge chargé de se pencher sur le cas de Florence Cassez, Arturo Zaldivar, a rendu ses conclusions.

Selon un communiqué publié mercredi 7 mars, le rapporteur devant la Cour suprême va proposer aux juges de la plus haute juridiction mexicaine sa libération « immédiate et absolue », car, estime-t-il, « la présomption d’innocence dans cette affaire a été bafouée ». Le juge affirme en substance que le non-respect des droits consulaires de l’accusée, la non-mise à disposition immédiate devant le parquet et le non-respect du droit à un procès équitable frappent la procédure de nullité au regard du droit constitutionnel.

En cause, en particulier, la mise en scène de son arrestation, montée de toute pièce par la police et présentée comme un flagrant délit pour le compte des chaînes de télévision. Une mise en scène qui avait particulièrement nui à la Française aux yeux de l’opinion publique mexicaine. Sujets à caution également, les témoignages à charge des victimes d’enlèvement, qui ont visiblement fait l’objet de manipulation par la police.

Pour autant, rien n’est joué, car plusieurs des cinq juges sont des proches du gouvernement de Felipe Calderon, qui s’est toujours opposé à la libération de la Française.

Selon Me Augustin Acosta, l’avocat mexicain de Florence Cassez, la décision de la Cour suprême devrait être rendue le 21 mars.

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