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Jean-Luc Romero: «Florence Cassez a toujours dit la vérité»

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[image:1,l]Arrêtée fin 2005 dans la banlieue de Mexico, en compagnie de son ancien compagnon Israel Vallarta Cisneros, soupçonné de diriger un groupe de kidnappeurs, « Los Zodiacos » , cette jeune fille de 37 ans, originaire de Béthune, présentée comme la complice du gang, a été condamnée à 60 ans de prison lors de son procès en appel en 2009. En prison depuis 6 ans, elle n’a cessé de clamer son innocence. 

La réaction de Jean-Luc Romero, conseiller régional d’Ile-de-France, président du Comité de soutien à Florence Cassez.

JOL Press : peut-on, cette fois, parler d’un espoir sérieux de libération pour Florence Cassez ?

Jean-Luc Romero : il faut être très prudent. Il y a effectivement de l’espoir et c’est la première fois depuis très longtemps. C’est surtout la première fois, selon moi, qu’un magistrat étudie véritablement le dossier de Florence Cassez et estime que ses droits ont été bafoués, notamment avec la mise en scène de son arrestation pour la télévision. Elle dénonce des vices de procédure depuis le début, ne s’est jamais contredite. Mais, jusque-là, trois juridictions ne l’avaient pas entendue.

JOL Press : le dossier de Florence Cassez a une forte dimension politique. Des élections présidentielles ont lieu au Mexique le 1er juillet prochain. Une libération avant cette date est-elle possible ?

Jean-Luc Romero : oui, de fait, par le passé, Florence Cassez a été une otage politique. Et si ses espoirs de libération ont été déçus par le passé, c’est souvent parce que les Mexicains – les autorités judiciaires ou politiques, l’opinion publique – ne supportaient pas d’être soumis à la moindre pression – réelle ou supposée.

Là, il semble que la solution soit strictement juridique et la loi mexicaine est claire. Le 21 mars prochain, la Cour suprême dira si elle suit ou pas les conclusions du rapporteur, le juge Arturo Zaldivar. Si c’est le cas, la nouvelle sera immédiatement transmise à Florence Cassez dans sa prison et, en quelques heures, elle sera libre.

JOL Press : vous l’avez rencontrée à plusieurs reprises, dans quelles conditions est-elle détenue aujourd’hui ?

Jean-Luc Romero : Florence Cassez est toujours incarcérée dans la prison de Tepepan. Ce n’est pas la pire des prisons, mais c’est une prison et cela fait six ans qu’elle y est. Une situation encore plus difficile pour une femme qui se trouve à 10000 km des siens et entourés de détenus qui ne parlent pas sa langue natale.

JOL Press : dans quel état d’esprit se trouve-t-elle ?

Jean-Luc Romero : elle a une force de caractère extraordinaire et est pleine d’espoir. Elle fait preuve de beaucoup de raison et de maturité.

Il faut désormais laisser la justice faire son travail et être extrêmement prudent. Ne rien dire, ne rien faire qui puisse empêcher une fin heureuse. D’ici au 21 mars, nous allons vivre les 15 jours les plus longs.

Jean-Luc Romero, conseiller régional d’Ile-de-France, est le président du comité de soutien à Florence Cassez.

Propos recueillis par Franck Guillory pour JOL Press

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