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La première cause de mortalité dans le monde

[image:1,l]Un rapport de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé, publié le 6 mars dernier, révèle que les populations vivant sans accès à l’eau potable ont été réduites de moitié depuis 1990. Pourtant, les chiffres mondiaux restent encore alarmants.

Mission accomplie pour l’ONU

L’accès à l’eau potable avait été planifié comme étant une priorité pour le monde lors du Sommet du millénaire qui s’est tenu en septembre 2000 à New York, parmi les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) choisis à cette occasion.

Selon l’Associated Press, plus de deux milliards de personnes ont gagné un accès à l’eau potable entre 1990 et 2010. Ainsi, 6,1 milliards de personnes, ou encore 89 % de la population mondiale ont, aujourd’hui, accès à des sources d’eau potable, par un approvisionnement par canalisation ou encore par des puits protégés.

783 millions de personnes sans eau potable

Le rapport de l’ONU indique également que 783 millions de personnes, soit 11 % de la population mondiale, sont toujours en situation de besoin.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est félicité des résultats de cette enquête : « Nous constatons aujourd’hui qu’un grand progrès a été réalisé pour la population mondiale. C’est l’une des premières cibles des OMD à être atteinte. L’action menée avec succès pour apporter un meilleur accès à l’eau potable offre un témoignage à tous ceux qui voient les objectifs du millénaire pour le développement, non pas comme un rêve, mais comme un outil essentiel pour améliorer la vie de millions de personnes parmi les plus pauvres. »

Ce rapport, intitulé « Progrès en matière d’eau potable et d’assainissement 2012 », montre également que certaines disparités régionales sont toujours présentes, et qu’elles doivent être surmontées.

Les infrastructures manquent à l’Afrique subsaharienne

Aujourd’hui encore, plus de 40 % des habitants de la planète n’ayant pas accès à l’eau potable se trouvent en Afrique subsaharienne. Dans de nombreux pays, seuls les habitants les plus riches ont profité de ces nouveaux approvisionnements en eau, laissant les plus pauvres dans la même situation.

Pour le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake, les résultats de l’enquête sont néanmoins très positifs. « Il s’agit d’une bonne nouvelle en particulier pour les enfants. […] Tous les jours, plus de 3 000 enfants meurent de maladies diarrhéiques. La réalisation de cet objectif contribuera à sauver beaucoup de jeunes vies. »

Dans les régions rurales des pays les plus pauvres,  97 personnes sur 100 n’ont pas accès à l’eau par canalisations et 14% de la population boit de l’eau de surface, provenant des rivières, des étangs ou des lacs.

Les eaux insalubres restent la première cause de mortalité dans le monde, avec 3,6 millions de victimes par an, dont une majorité d’enfants.

Le 6e Forum mondial de l’eau, qui s’ouvre, comme tous les trois ans, ce lundi 12 mars à Marseille, abordera encore une fois ces questions afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer l’accès des habitants du monde à des sources d’eau potable.

Global Post/Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

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