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Le coût croissant des catastrophes naturelles

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[image:1,l]Selon les derniers chiffres des Nations unies, les catastrophes naturelles ont coûté au monde un chiffre record de 288 milliards d’euros en 2011.

La représentante spéciale de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlstrom, a déclaré à l’AFP que les pays touchés ont réussi à limiter le nombre de victimes mais n’ont pas échappé pas à un coût économique en perpétuelle augmentation. Cette évolution avait déjà été mise en évidence par des experts de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie et le Pacifique.

Des conséquences économiques lourdes

« Jamais auparavant le monde n’a connu autant de pertes économiques à cause des catastrophes naturelles, dont la plupart ont frappé l’Asie et le Pacifique », confiait Sanjay Srivastava, conseiller régional pour la réduction des risques de catastrophes de l’ONU, à l’IRIN (un service du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies) à Bangkok, ajoutant que 90 % de la perte économique causée par des catastrophes naturelle a été subie par les pays asiatiques.

Pour Margareta Wahlström, ces 288 milliards d’euros de dépense, principalement en raison des tremblements de terres au Japon et en Nouvelle-Zélande, représentent une estimation« minimale », en hausse de deux tiers comparé aux derniers chiffres de 2005, après le passage de l’ouragan Katrina.

L’Asie : première victime des sinistres

Les coûts sont également montés en flèche l’an dernier après les inondations en Thaïlande et dans d’autres pays.

« Les tremblements de terre sont les plus coûteuses et les plus meurtrières des catastrophes », a souligné Margareta Wahlstrom lors d’une conférence de presse organisée près d’un an après le tremblement de terre qui a ébranlé le Japon, le 11 mars 2011. L’agence pour la réduction des risques de désastres de l’ONU qu’elle dirige estime les dommages causés par le tremblement de terre, le tsunami et l’explosion nucléaire qui a suivi à Fukushima à plus de 159 milliards d’euros.

Selon la même agence, les inondations en Thaïlande auraient coûté plus de 30 milliards d’euros tandis que les dommages du tremblement de terre meurtrier qui a frappé la Nouvelle-Zélande le 22 février 2011 ont été estimés par la banque centrale du pays à 19 milliards d’euros.

La moitié de la planète sous la menace

Selon Associated Press, Wahlstrom a déclaré que tout plan visant à améliorer le développement d’un pays doit inclure des mesures pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique et des catastrophes naturelles car « le financement des catastrophes est devenue une menace majeure pour un certain nombre de pays ».

D’après elle, 50 % des 7 milliards d’habitants que compte la planète ont été exposés à des risques de catastrophes naturelles car ils vivent dans des zones vulnérables. Les systèmes d’alerte et la préparation ont néanmoins contribué à réduire le nombre de victimes en cas d’incident majeur.

GlobalPost/Adaptation Antoine Le Lay pour JOL Press

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