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L’encyclopédie Britannica passe au chapitre numérique

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[image:1,l]La version papier de la prestigieuse encyclopédie Britannica n’a pas tenu le coup face à Internet. Après 244 ans de publication, l’édition 2010 sera la dernière. Cela ne marque cependant pas la fin de la référence anglo-saxonne, fondée en 1768 à Edimbourg. Car la célèbre institution a réussi son passage au numérique et s’annonce comme une alternative à l’encyclopédie en ligne Wikipédia.

Concurrence frontale avec Wikipédia

Face aux 4 millions d’articles que compte l’encyclopédie en ligne lancée par Jimmy Wales et Larry Sanger le 15 janvier 2001, Jorge Cauz, président de la compagnie Encyclopaedia Britannica Inc., basée à Chicago, ne désespère pas de voir l’encyclopédie Britannica devenir une référence sur le Net.

« Nos propositions n’ont pas la même valeur », assure-t-il. « Britannica va devenir plus petit. Nous ne pouvons pas traiter chaque personnage de dessin animé, nous ne pouvons pas traiter la vie amoureuse de chaque célébrité. Mais il nous faut une alternative [à Wikipédia], pour laquelle les faits comptent vraiment. Britannica ne pourra pas être aussi vaste, mais nos données seront toujours fiables. »

Multimédia et actualisation en continu

« Certaines personne seront attristées et nostalgiques. Mais nous avons à présent un meilleur outil. Le site Web est actualisé en continu, il est beaucoup plus complet et contient du contenu multimédia », confiait Jorge Cauz au New York Times. Pour lui, cette évolution constitue « un rite de passage vers une nouvelle ère ».  

85% des revenus de la compagnie proviennent aujourd’hui de la vente de contenus éducatifs. Les 15% restants proviennent des abonnements au site internet facturé 70$ l’année (500 000 abonnés).

32 volumes, 4 000 auteurs…. mais un prix dissuasif

Difficile de justifier le prix – 1 395$ l’édition – alors que tant de choses sont devenues gratuites, en particulier dans le domaine de l’information. « La chose la plus importante à propos de Britannica est que c’est une encyclopédie pertinente et dynamique, car elle apporte le savoir d’intellectuels auprès de ceux qui recherchent un contenu pointu », justifiait Jorge Cauz.

La dernière édition, imprimée en 2010, contient 32 volumes et compile les contributions de plus de 4 000 auteurs. Mais en deux ans, ce sont seulement 8 000 exemplaires qui seront vendus. Un chiffre ridicule comparé aux 120 000 encyclopédies qui s’étaient écoulées en 1990. 

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