La Britannique Valerie Amos, responsable des opérations humanitaires de l’ONU, a pu accéder, mercredi 7 mars, au quartier dévasté de Baba Amro, à Homs. Elle s’est déclarée « anéantie » par le spectacle de désolation.
[image:1,l] Officiellement, il s’agit de la première observatrice indépendante à pouvoir accéder au quartier sinistré de Baba Amro depuis l’assaut des forces de Bachar al-Assad, après les semaines d’intenses bombardements subis par ce quartier insurgé de Homs. Valerie Amos a décrit une ville totalement dévastée et intégralement coupée du monde.
« Je suis anéantie parce que j’ai vu hier à Bab Amro », a-t-elle déclaré jeudi 8 mars à l’agence de presse Reuters à son départ de Damas. « Les dégâts sont considérables, ce quartier de Homs est complètement détruit et je m’inquiète de savoir ce que sont devenus les gens qui y vivaient ».
Négociations humanitaires
Sa visite en Syrie a pour but d’incider le régime à laisser entrer le plus grand nombre possible d’associations d’aide humanitaire. Elle a appelé à ce que « tous les belligérants s’engagent à laisser accès libre au pays pour les missions d’aide médicale, d’évacuation de blessés et de livraison de matériel de premiers soins ».
La Croix-Rouge anglaise a confirmé via Twitter que des équipes du Croissant-Rouge avaient pu accéder également au quartier de Baba Amro, largement déserté par ses habitants.
La télévision syrienne diffuse des images de bulldozers nettoyant Homs alors que des grenades et des fusils d’assaut sont abandonnés à même le sol. Il semblerait que le conflit soit désormais en train de se déplacer vers d’autres villes.
Barack Obama s’est exprimé sur le sujet lors d’une conférence de presse, estimant que la situation était « tragique », tout en éloignant toute hypothèse d’intervention militaire en Syrie.
GlobalPost/ Adaptation emmanuel Brousse pour JOL Press