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Les BRICS entendent peser face au G7

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[image:1,l] Cinq pays réunis pour se tailler une part de gâteau : le Brésil, l’Inde, le Russie, la Chine et l’Afrique du Sud n’ont pas grand chose en commun, hormis leur statut de pays émergents. Pour ces « outsiders » aux cultures et aux statuts différents, la coopération économique est une des meilleures façons de peser encore un peu plus sur la scène internationale.

Après trois premiers sommets à Lekaterinenbourg (Russie), Brasilia (Brésil) et Sanya (Chine), le quatrième sommet des BRICS est l’occasion d’évoquer plusieurs projets ambitieux et de faire entendre une seule voix sur plusieurs problématiques géopolitiques (Syrie, Iran…).

Vers la création d’une banque de développement

Appelée « South-South Bank » ou « Brics Bank », cet organisme financier pourrait venir faire contrepoids aux institutions financières « traditionnelles » comme le FMI et la Banque mondiale. La création de cette banque de développement permettrait notamment des rachats groupés d’obligations européennes et un accroissement des échanges entre les BRICS, lesquels ont déjà augmenté de 28 % l’an dernier pour atteindre 230 milliards de dollars. Les ministres des Finances des cinq BRICS ont affirmé « étudier la faisabilité et la viabilité »  du projet.

La « déclaration de Delhi ».

Au cours d’un discours commun de politique générale, les BRICS ont abordé deux thèmes particulièrement  brûlants :

Appel au dialogue en Iran

Afin d’afficher une unité politique au moins de façade, les dirigeants des BRICS ont conjointement appelé à un apaisement des relations entre l’Iran et l’Occident, considérant que les  conséquences d’une aggravation de la crise seraient « désastreuses » et « ne seraient dans l’intérêt de personne ».

Soutien au plan de Kofi Annan en Syrie :

Concernant la Syrie, les BRICS ont appelé à « la fin immédiate des violences et des violations des Droits de l’Homme » et déclaré soutenir unanimement et sans réserves le plan de sortie de crise proposé par Kofi Annan.

Mais pas un mot sur…

Certains sujets ont, en revanche, été soigneusement évités dans la « déclaration de Delhi ». Pas un mot ainsi sur les efforts démocratiques à réaliser au sein des BRICS (élections en Russie, problème du Tibet en Chine, etc..), ce qui n’est pas surprenant, mais rien non plus sur l’adhésion de nouveaux pays dans le « club des 5 », qui s’était déjà élargi avec l’Afrique du Sud l’an dernier. Parmi les candidats figureraient notamment la Corée du Sud, le Mexique et la Turquie.

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