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Les offres de service de Sarah Palin

[image:1,l]Des primaires pour rien ? Et si, devant les difficultés rencontrés par les électeurs républicains à s’unir derrière un favori, l’investiture du parti était proposée à une personnalité extérieure aux primaires lors de la convention nationale, qui doit décider fin août à Tampa, en Floride, qui défendra les couleurs du Grand Old Party face à Barack Obama le 6 novembre prochain.

Vers un « brokered convention » ?

Ce recours à une « brokered convention » (ou convention négociée) serait inédit depuis plus d’un demi-siècle. Ce qui en dit long sur le désarroi de certains responsables républicains face à l’indécision qui règne depuis le début des primaires, le 3 janvier dans l’Iowa.

Des quatre candidats encore en lice, Mitt Romney partait favori mais a été fragilisé par ses revers récents dans le Minnesota, le Colorado et le Missouri – et sa victoire lors des 10 scrutins du « Super tuesday » n’est que relative. Son profil jugé trop modéré peine à fédérer le camp conservateur, qui se déchire entre Rick Santorum et Newt Gingrich. Les chances du quatrième homme, Ron Paul, qui après une dizaine de consultations n’a toujours pas remporté le moindre Etat, semblent minimes.

Rick Santorum ne ferait pas le poids face à Barack Obama

Cette situation alimente l’argumentaire de ceux qui commencent à regarder ailleurs et à chercher un « chevalier blanc », un « sauveur ».

Car pour de nombreux caciques du Parti républicain, Rick Santorum ne ferait pas le poids dans un duel face à Obama. Avec ses prises de position contre l’avortement et contre la contraception, l’ex-sénateur de Pennsylvanie est une figure polarisante sur les questions de société. Et en 2006, alors qu’il briguait de nouveau le poste de sénateur de son Etat, il avait été laminé par son rival démocrate, qui l’a emporté avec 18 points d’avance.

Un « sauveur » pour affronter Barack Obama

La liste des « sauveurs » potentiels commence déjà à se remplir. Les noms de deux gouverneurs populaires y figurent: Mitch Daniels (Indiana) et Chris Christie (New Jersey). Jeb Bush, frère de George W. et ancien gouverneur de Floride, pourrait également incarner ce candidat du recours. L’élu Paul Ryan, auteur d’un plan budgétaire très apprécié des républicains, pourrait aussi en être.

Malgré les appels du pied qui leur ont été lancés en 2011, les quatre hommes ont refusé de s’engager dans la campagne des primaires. Mais ils ne seraient pas nécessairement insensibles à l’appel d’une « brokered convention ».

Et revoilà Sarah Palin…

Sarah Palin, colistière de John McCain en 2008 et égérie du mouvement ultraconservateur du Tea Party, fait savoir avec force qu’elle se tient prête à « aider » son parti s’il en arrivait là. « Nous pourrions chercher une ‘brokered convention’. Dans plusieurs mois, si c’est toujours le cas, tous les paris seront ouverts à qui voudra se présenter au service de notre pays », a-t-elle mercredi sur la chaîne Fox Business. « Je ferais tout mon possible pour aider. » L’ex-gouverneur d’Alaska avait hésité, puis renoncé, à s’engager dans la course des primaires, laissant la voie libre à Michele Bachmann. Cette fois, le message est clair…

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