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Les pays du Sud doivent coopérer

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[image:1,l] Nourrir la population mondiale tout en assurant la sécurité alimentaire des plus vulnérables. Lourde problématique qu’a entrepris d’aborder le premier Forum mondial sur la sécurité alimentaire, organisé à Rabat, au Maroc, du 7 au 9 mars.

Une coopération entre les pays du Sud

Experts, politiques, leaders d’opinions ont été invités à débattre, pendant trois jours, des principaux enjeux de la sécurité alimentaire dans le monde et à identifier des solutions locales, nationales et mondiales et des actions concrètes pour répondre à ce défi.

Une première pour un forum mondial, l’accent a été donné sur la coopération Sud-Sud. Si les pays du Nord ont bien évidemment été invités à collaborer, ce sont les pays du Sud qui ont représenté, en masse, le problème de la sécurité alimentaire. Sur les 260 participants au forum, pas moins de 191 personnes venaient des pays du Sud.

« De 1980 à 2005, alors que le monde tendait à détourner son attention de l’agriculture et à regarder en direction de l’industrie et des services, l’agriculture a chuté de 10% à 5 % du total des dépenses publiques. »

Ce constat, selon les organisateurs du forum, doit permettre une prise de conscience des responsables et acteurs du monde en développement.

Sans agriculteurs, pas de nourriture, et des solutions concrètes doivent être trouvées.

Les agriculteurs ne sont pas formés

Les pays en voie de développement sont victimes de leur agriculture trop artisanale. Les experts se sont penchés sur la question et ont mis le doigt sur le manque de connaissance des agriculteurs de ces pays en termes de « systèmes de culture » ou de connaissances commerciales.

Les gouvernements sont également en cause. En ne soutenant pas assez leur secteur agricole, ils provoquent leur non-autonomie alimentaire. Ils sont notamment nombreux à préférer importer de la nourriture des pays étrangers plutôt que d’investir dans l’agriculture locale et dans la recherche de nouvelles variétés de plantes ou de céréales.

Un certain nombre d’idées concrètes ont été lancées en ce sens, afin de créer des programmes de formation, tant techniques que commerciales, pour les agriculteurs. L’accent a été donné sur l’essentielle coopération entre agronomes et agriculteurs, mais également entre agriculteurs et syndicats ou coopératives sous l’aval de gouvernements actifs.

Les politiques ont un rôle à tenir

Au niveau national, l’agriculture doit à nouveau devenir un métier « faisable ». De moins en moins de jeunes sont attirés par les métiers de la terre, souvent considérés comme menant directement à la pauvreté. Pourtant, de nombreuses solutions, par les stages de formation, l’éducation à l’agriculture, la mise en valeur de ces professions, sont envisageables pour redonner aux jeunes générations l’envie de s’investir dans ces métiers.

Les gouvernements doivent apprendre à vendre leur agriculture sur le plan national et enclencher des politiques d’exportation. Ces politiques ne pourront être mises en place qu’en ayant trouvé des solutions aux premiers enjeux locaux, pour lesquelles les experts ont réfléchi pendant ces trois jours de forums.

Des actions clés devront être mises en place par les pays en difficulté. Afin que le processus s’enclenche, le Forum mondial sur la sécurité alimentaire restera à la disposition des acteurs de l’agriculture comme un élément central, vecteur d’initiatives, d’idées et de projets que tous pourront partager.

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