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Les vacances de la fille d’Obama censurées net

[image:1,l]Circulez, il n’y a rien à voir. Ou, dans le langage du Net, « erreur 404, page non trouvée ». Lundi 19 mars, une courte nouvelle annonçant que Malia Obama, la fille aînée du président, partait pour le spring break (vacances de printemps) au Mexique, en compagnie d’amis et de 25 agents des services secrets, a fait rapidement le tour viral des sites d’informations sur le Net. Et puis quelques heures après… plus rien. Black out total. Les liens pointaient tous vers des pages absentes, que ce soit à l’AFP ou au Huffington Post, au Daily Mail ou au Telegraph londoniens, sur l’International Business Times, Yahoo News ou l’Australian.

La Maison-Blanche décrète l’embargo

Quelles raisons ou craintes ont pu motiver cette soudaine disparition ? Le tremblement de terre de magnitude 7,6 qui a frappé mardi dans la région d’Acapulco ? Un risque d’enlèvement par des preneurs d’otages ? Non, rien de tout cela. Juste une demande de retrait pur et simple de l’information formulée par la Maison-Blanche auprès des médias. « Depuis le début de son mandat, l’administration de la Maison-Blanche a demandé aux médias de ne pas publier d’informations ou d’images des enfants du couple Obama lorsqu’ils ne sont pas en compagnie de leurs parents et que la nouvelle ne présente pas un intérêt capital. Nous avons rappelé cette exigence aux médias afin de protéger la vie privée et la sécurité de ces fillles », a expliqué Kristina Schake, chargée de communication pour Michelle Obama

Vacances plutôt bon enfant

Tout a débuté, en fait, avec une courte dépêche de l’AFP, racontant que « la fille aînée du président américain Barack Obama, Malia, âgée de 13 ans, passe ses vacances à Oaxaca, en compagnie de 12 de ses amis ». « Les jeunes touristes logent dans un hôtel du centre de la vieille cité coloniale », précisait encore la dépêche, « sous la surveillance de 25 agents secrets américains et de la police mexicaine, qui ont bloqué l’accès autour de l’hôtel et escortent en voiture les adolescents lorsqu’ils se rendent en visite sur des lieux archéologiques des environs comme Mitla, El Tule ou Monte Alban ». Un programme de visites culturelles à vrai dire plutôt sage. Rien à voir avec les traditionnels sping breaks des étudiants américains, qui débarquent telles des hordes sauvages sur les plages de Cancun et d’Acapulco pour faire la fête et se saoûler sans vergogne.

Santorum relance la polémique

Même si plus rien ne filtre désormais sur ces vacances, la polémique a rebondi mardi 20 mars, lorsque Rick Santorum, le candidat ultraconservateur aux primaires républicaines, a ouvertement critiqué Barack Obama, lors d’une intervention à la radio, pour avoir envoyé sa fille au Mexique, alors que le département d’Etat américain déconseille aux touristes de se rendre dans ce pays. « L’administration dit que ce n’est pas prudent d’y aller, alors ce n’est pas parce que vous l’entourez de 25 agents secrets que cela change quelque chose. Si le gouvernement dit que ce n’est pas prudent, vous ne devriez pas donner le mauvais exemple en envoyant vos enfants là-bas ».

Il est vrai qu’en raison de l’insécurité liée au trafic de drogue, aux agressions et aux kidnappings, le pays de la tequila, des mariachis et des sombreros a désormais moins la cote auprès des visiteurs étrangers. Même s’ils sont encore près de 23 millions à s’y rendre chaque année.

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