[image:1,l]Des caméras du monde entier filment cette petite rue d’un quartier calme de Toulouse. Mohamed Merah, jeune Français d’origine algérienne de 23 ans, est le principal suspect dans l’affaire de la tuerie de Toulouse.
Jeudi 22 mars, de nombreuses unes ont été consacrées à l’affaire de ce jeune djihadiste et à l’opération du Raid qui s’est terminée, après plus de trente heures d’attente, par la mort du suspect.
Israël célèbre ses martyrs
[image:2,s]The Jerusalem Post, en Israël, titre « La police française encercle le tireur, retranché dans son appartement de Toulouse ». Pour illustrer cette une, les images frappantes de l’enterrement des quatre victimes juives, rapatriées en Israël mercredi 21 mars et inhumées le même jour dans un grand cimetière de Jérusalem. Jonathan Sandler (30 ans), ses deux enfants Aryeh et Gabriel, (3 et 6 ans), ainsi que Miryam Monsonégo (8 ans), fille du directeur de l’école dans laquelle s’est déroulée la fusillade du lundi 19 mars, sont devenues en quelques jours les symboles de ce que Benjamin Netanyahu, dans un communiqué de presse, a appelé un « meurtre méprisable des juifs ».
Plus de trente heures de combat contre les forces de police
[image:3,f] Pour le Wall Street Journal comme pour le South China Morning Post, l’accent est donné à au bras de fer entre un jeune de 24 ans reclu dans son appartement et plusieurs groupes de forces armées, prêts à donner l’assaut pour le capturer.
A la une du Wall Street Journal, « Les forces françaises traquent le suspect à grands coups de fusillades ». Le South China Morning Post titre « Le suspect djihadiste blesse des policiers du Raid ». A l’heure des bouclages, Mohamed Merah était encore vivant et communiquait avec les hommes du Raid. Après une nuit de silence et de détonations, l’assaut a été ordonné en fin de matinée. En tout, six policiers auront été blessés pendant l’opération.
Faille de la République française
[image:4,f]Pour l’International Herald Tribune comme pour le journal espagnol ABC, l’affaire est traitée du côté de la menace terroriste.
Pour l’International Herald Tribune, illustré par une photo montrant le président français, présent à la cérémonie en hommage aux trois militaires tués par Mohamed Merah les 11 et 15 mars derniers, l’accent est donné par ce titre : « Avec ce suspect, une nouvelle forme de menace apparaît ». Derrière la tuerie de Toulouse et le massacre perpétré par un jeune Français, c’est toute la République française qui défaille. La menace terroriste n’est pas qu’étrangère, elle vient de le prouver, le risque islamiste est présent en France, s’intègre même dans les lois de la République jusqu’à en sortir en explosant.
L’ABC espagnol titre « Le djihadiste qui a mis la France en échec ». Pour les Espagnols, derrière le meurtre de sept personnes, militaires, civils, enfants, c’est la République qui est en cause. La République française n’est pas coupable, mais responsable. A un mois de l’élection présidentielle française, le débat est lancé. Quelles sont les failles du système républicain qui ont permis à un jeune de grandir en France, de passer au travers des mailles du filet judiciaire pendant tant d’années, avant d’achever sa vie en emportant celles de sept innocents avec lui ? C’est la question posée par ce quotidien.