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Réactions en chaîne dans le monde entier

[image:1,f]Le monde entier est sous le choc et a les yeux rivés sur Toulouse. « La ville rose » du sud de la France est devenue le centre de toutes les attentions depuis le meurtre de quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive de la ville, dont l’auteur présumé est actuellement en train d’être interpellé par le Raid.

Nicolas Sarkozy appelle à l’unité de la nation

Nicolas Sarkozy s’est exprimé mercredi 21 mars dans la matinée avant de se rendre à Toulouse où il rendra visite aux policiers blessés pendant l’interpellation du meurtrier présumé puis à la cérémonie organisée à l’occasion de l’enterrement des trois militaires tués.

« Je tiens à féliciter les services de police pour la rapidité de l’enquête et à rendre hommage à la mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre. »

« Le terrorisme ne parviendra pas à fracturer notre communauté nationale. Nous devons être rassemblés, nous ne devons céder ni à l’amalgame ni à la vengeance. Nous le devons aux victimes froidement assassinées, nous le devons à notre pays. »

Les communautés juives et musulmanes de France s’unissent face au terrorisme

Mercredi 21 mars, les responsables des principales communautés religieuses, juives et musulmanes, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, Richard Prasquier, président du CRIF et Gilles Bernheim, grand rabbin de France ont tenu une conférence de presse, après une entrevue avec le président de la République, afin de se montrer unis face au terrorisme.

Dalil Boubakeur a estimé qu’il ne fallait pas faire « d’amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces mini-petites franges de gens décidés à faire un mal atroce. »

« Les liens que nous avons avec les autres religions, juifs comme chrétiens, sont constants et permanents » a ajouté Mohammed Moussaoui.

« Nous n’accepterons jamais que notre religion soit associée à des crimes de cette nature. »

Pour sa part, Gilles Bernheim a tenu à rappeler l’importance de la cohésion entre les différentes religions. « Il est important que les Juifs et les Musulmans se parlent et présentent un front commun. C’est ce qui a lieu dans notre République, les religions se parlent, les différentes communautés ont un lien réel. »

Israël est sous le choc

Depuis lundi 19 mars, les réactions du monde entier affluent. De nombreux dirigeants et chefs d’organisations ont témoigné de leur indignation et de leur soutien à la communauté juive.

A l’annonce de la nouvelle, les programmes télévisés et radios en Israël ont été momentanément interrompus pour informer les Israéliens des détails de l’attaque. Par la voix de son porte-parole, Yigal Palmor, le ministère des Affaires étrangères s’est dit « horrifié par cette attaque » et a affirmé sa « confiance aux autorités françaises pour faire toute la lumière dans ce drame et traduire les responsables de ces meurtres en justice. »

Benjamin Netanyahu, dans un communiqué de presse, a ensuite employé les mots « meurtre méprisable des juifs » pour qualifier l’évènement que tout le monde appelle désormais « la tuerie de Toulouse ».

Depuis l’opération qui a commencé dans la nuit de mardi à mercredi 21 mars, visant à interpeller l’auteur présumé de la tuerie, un homme de 24 ans se réclamant de l’organisation Al-Qaïda, et alors que les corps des quatres dernières victimes du meurtrier sont arrivées à Jérusalem, les autorités israéliennes ont tenu à féliciter la France pour son intervention efficace.

Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères, a immédiatement réagi. « J’espère que le ou les criminels seront rapidement jugés ». « Nous saluons l’énergie des services de sécurité français », a ensuite souligné Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien, ajoutant : « Nous espérons pouvoir connaître toute la vérité. »

« Rien n’est plus intolérable que le meurtre d’enfants innocents »

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a « condamné de la manière la plus ferme » les évènements de ce lundi 19 mars, selon son porte-parole Martin Nesirky. Il se dit « attristé par le décès de quatre personnes, y compris trois enfants, lors d’une fusillade qui a eu lieu aujourd’hui devant un établissement scolaire juif à Toulouse » dans un communiqué publié par les Nations unies. Il présente « ses sincères condoléances aux familles des victimes et à la communauté juive, ainsi qu’au gouvernement et au peuple français. »

Les responsables européens ont également fait part de leurs sentiments à l’égard de l’évènement. José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a parlé de « crime odieux »  en ajoutant que « rien n’est plus intolérable que le meurtre d’enfants innocents ». Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, s’est dit « choqué » et Martin Schulz, président du Parlement européen a condamné « les plus lâches violences » qui conduisent un être humain à abattre un enfant de sang-froid.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a pour sa part fait le rapprochement avec d’autres évènements. « Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie. »

Sécurité renforcée autour des lieux de culte juifs

Alors que certaines villes des Etats-Unis, comme New York, ont commencé à renforcer la sécurité autour des lieux de culte juifs, la Maison-Blanche a condamné « dans les termes les plus forts cette horrible attaque », cet « acte de violence gratuit et révoltant ».

Le négociateur de l’Autorité palestinienne, Saëb Erakat, a également témoigné de son indignation à la suite de ce qu’il a qualifié « d’attentat ».

Le Vatican, par la voix de son porte-parole, le père Federico Lombardi, a exprimé sa « profonde indignation, son effarement et sa condamnation la plus résolue. L’attentat de Toulouse […] est un acte horrible et ignoble, qui s’ajoute à d’autres actes récents de violence absurde qui ont blessé la France. »

L’Europe condamne un acte de terrorisme

Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a témoigné de son « horreur » et son « indignation » et condamne « avec la plus grande fermeté cet acte qui est d’autant plus ignoble qu’il frappe de plein fouet une école et une communauté ».

Au Royaume-Uni, le chef de la diplomatie, William Hague, a fait savoir que son pays était « horrifié » par cette « violence épouvantable ».

La Pologne, par un communiqué, s’est dite choquée par cet « acte de terreur » tandis que l’ambassade de Turquie a condamné « fermement et avec véhémence la tuerie ». Le Canada a fait savoir par son chef de la diplomatie, John Baud, qu’il dénonçait « catégoriquement l’attentat lâche et meurtrier ».

L’auteur de ces meurtres, condamnés par le monde entier, est actuellement toujours en liberté et n’a pas été identifié. Les autorités françaises ont renforcé la sécurité autour des lieux de culte juifs et musulmans dans la ville de Toulouse. Toutes les pistes sont pour le moment explorées, bien que la thèse du « meurtre religieux » soit particulièrement envisagée.

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