Les autorités afghanes ont arrêté une douzaine de leurs soldats mardi 27 mars à Kaboul. Une détention qui fait suite à la découverte de onze vestes piégées, probablement destinées à une attaque suicide contre le ministère de la Défense afghan. Rappel des faits
[image:1,l]La BBC révèle que cette attaque planifiée, si elle avait été menée à bien, aurait causé de lourdes pertes humaines. Dawlat Wazeri, le porte-parole du ministère, nie les faits et déclare que tout sera mis en œuvre pour identifier les responsables de la diffusion de ces «rumeurs».
Une attaque dans des bus ?
Les vestes ont été trouvées dans trois salles différentes, proche du parking du ministère, révèle CBS News. Même si l’enquête suit son cour, les premiers éléments indiquent que onze bus, transportant du personnel de l’armée, devaient sortir ce jour-là. Les enquêteurs penchent donc pour une attaque simultanée dans chacun des véhicules.
Risque d’infiltrations
Cet attentat aurait été extrêmement embarrassant pour le gouvernement afghan, en raison de la proximité de la cible avec le palais présidentiel. Un évènement d’autant plus inquiétant que, jusque-là, le ministère était considéré comme « un des bâtiments les plus sécurisés de la capitale», d’après la chaîne Al-Jazeera.
Le discours de Shukria Barakzai, la présidente du comité de défense afghan, souligne les craintes du gouvernement. Elle prétend disposer des « preuves d’un haut degré d’infiltration » des Talibans au cœur de l’armée. Selon elle, les auteurs de cette attaque «devaient avoir des liens à l’intérieur du gouvernement, du palais présidentiel, et dans les différents ministères…»
Une affaire qui survient le jour même du décès de trois soldats de l’OTAN, tués lors de deux attaques menées par des militaires portant l’uniforme de l’armée afghane.
GlobalPost/Adaptation Henri Lahera pour JOL Press