Site icon La Revue Internationale

Anders Behring Breivik: «J’ai perdu toute ma famille»

breivik.jpgbreivik.jpg

[image:1,s]

C’est lors du dernier jour du procès où il peut être entendu qu’Anders Behring Breivik choisit de déclarer, devant les familles des victimes, qu’il a lui aussi perdu des personnes qui comptaient pour lui.

« J’ai sacrifié » ma famille à la cause  

Anders Behring Breivik, en procès pour avoir assassiné 77 personnes lors du massacre, sans précédent, qu’il a commis en Norvège en juillet dernier, a déclaré, selon le New York Times : « Quand j’entends dire que certaines personnes ont perdu les membres de leur famille, personnes qui leur étaient chères, je réponds que j’ai moi aussi perdu toute ma famille, mes amis. C’était mon choix. Je les ai sacrifiés, mais j’ai perdu ma famille entière ainsi que mes amis ce 22 juillet. J’ai tout perdu. Donc je comprends ces personnes-là, d’une certaine façon. »

Le militant anti-islamiste autoproclamé est revenu, en détails, sur la fusillade au cours de laquelle il a ôté la vie à 69 personnes, pour la plupart des adolescents, qui participaient à l’université d’été du Parti travailliste norvégien, sur l’île Utoeya, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Oslo.

« Continuer jusqu’à la mort »

Sans aucun remord, le meurtrier a reconnu avoir cherché à tuer le plus de personnes possible, et avoir contacté la police dans l’intention de se rendre, d’après la BBC. Mais quand la police ne l’a pas rappelé, il a pris la décision de « continuer jusqu’à la mort ». Il aurait également cherché à épargner certains de mineurs de moins de 16 ans, selon la BBC.

« Jamais je n’avais vécu quelque chose d’aussi horrible »

Avec détachement, il poursuit ses explications. « Pour une distance entre 5 et 10 mètres j’utilisais le Glock [pistolet de marque autrichienne, ndlr]Pour une distance plus grande, je prenais le fusil », a-t-il annoncé, selon le New York Times.

« Jamais je n’avais vécu quelque chose d’aussi horrible. C’était sûrement encore plus atroce pour ceux que j’abattais. Mais c’était nécessaire. Oui, c’était nécessaire. »

Le tribunal doit déterminer si Anders Behring Breivik  était psychotique au moment des meurtres. Reuters rapporte que deux équipes de psychologues avaient été chargées par le tribunal d’éclaircir ce point, sans cependant tomber sur un accord. Si le terroriste est jugé sain d’esprit, il encourt une peine de prison de 21 ans qui peut être prolongée à l’infini.

Global Post / Adaptation Amélie Garcia – JOL Press

> Retour au dossier : quel verdict pour Anders Behring Breivik ?

Quitter la version mobile