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Dean Potter, à la conquête du Grand Canyon chinois

[image:1,l]Un câble de 40 mètres de long et seulement 2 centimètres de large suspendu au-dessus du vide du Grand Canyon d’Enshi, une bonne dose de courage (ou de folie) et des années d’expériences. Voilà de quoi se compose l’équipement de Dean Potter, célèbre alpiniste et équilibriste américain. Pour son dernier exploit en Chine, le funambule de l’extrême n’aurait utilisé aucune protection : ni harnais ni parachute, selon le quotidien américain The Telegraph. À 150 mètres du sol, l’erreur lui aurait été fatale. Concentration et force mentale sont heureusement ses alliées. Pendant les 2 minutes de la traversée – 2 minutes à couper le souffle – Dean Potter s’est balancé avec délicatesse sur ce fil, se jouant des turbulences.

Avant de se lancer dans cette folle traversée du Grand Canyon Enshi, situé à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’homme amusé, feint un éclair de lucidité. « D’une certaine façon, je me demande si ce que j’entreprends dans ce genre de performance est très sain  ». Au micro de la chaîne ABC, il a déclaré en février 2012 « Je n’essaye pas de me convaincre que ce que je fais est bon. Je bascule d’avant en arrière sur ce fil et je me questionne toujours autant ».

Malgré certains échecs et tentatives avortées dans le passé, Dean Potter persiste, et avance, bille-en-tête, jusqu’à l’autre bout du fil, avant de savourer son succès. Né le 18 janvier 1972, le « performer » est un véritable précurseur en matière de funambulisme à fil détendu. Cette pratique sportive créée en Californie au début des années 1980, a été rebaptisée Slackline ou slack (la ligne molle). Au lieu de progresser sur un câble d’acier à l’aide d’un balancier, l’objectif est d’évoluer sur une sangle légèrement élastique, sans le moindre accessoire. Le fil détendu est plus sensible et réactif aux mouvements du funambule et aux aléas du vent. Ces sportifs de l’extrême s’aventurent sur des terrains toujours plus difficiles pour repousser davantage les frontières du possible. Global Post/ Rédaction-JOL Press

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