Dans une école du nord de l’Afghanistan, 150 jeunes filles ont été empoisonnées par des extrémistes talibans. En s’en prenant au réservoir d’eau potable, les hommes ont manifesté leur farouche opposition à l’éducation et la scolarisation des jeunes filles.
[image:1,l]D’après la chaîne américaine CNN, la police afghane suspecte deux tuteurs, soupçonnés d’avoir empoisonné 150 jeunes filles. Une partie de l’eau potable de l’école aurait été volontairement contaminée et aurait provoqué ces nombreux empoisonnements.
Opposés à l’éducation des femmes
Selon Jan Mohammad Nabizada, porte-parole du ministère de l’Éducation nationale: « Il ne fait aucun doute, que l’eau, qui a été ingérée par les élèves, avait été contaminée. Cet acte irresponsable et révoltant a été commis par des individus farouchement opposés à l’éducation et la scolarisation des femmes ». Seule une partie du réservoir d’eau a été contaminée, ce qui appuie l’hypothèse d’un acte intentionnel et prémédité. Les jeunes filles empoisonnées, disent avoir souffert de maux de tête, de nausée et vomissements. Certaines ont partiellement perdu connaissance, d’autres sont toujours dans un état critique.
Les extrémistes n’en sont pas à leur premier coup d’essai
De tels crimes à l’égard des femmes ont déjà été perpétrés dans le pays. Les talibans avaient annoncé de façon publique, qu’ils s’en prendraient à toutes les jeunes filles qui se rendront à l’école. On dénombre plusieurs attaques à l’acide contre ces écolières et des femmes professeurs. Ces dernières années, des écoles de filles ont été prises pour cible et brûlées. Malgré la chute du régime des talibans, les maltraitances à l’encontre des femmes sévissent toujours et semblent tolérées dans certains milieux conservateurs et traditionnels.
Le combat du gouvernement
Aujourd’hui, l’Afghanistan compte plus de 2 millions de jeunes filles scolarisées. Un chiffre en augmentation depuis 2001. Le mois dernier, le président afghan, Hamid Karzaï, avait appelé tous les dignitaires afghans à soutenir le combat pour l’éducation des filles.
Global Post/ Adaptation Marie Pichereau-JOL Press