[image:1,l]À Mexico, les avocats de la firme Postulantes en Sociedad se lancent dans le marché du « divorce exprès ». Désireux de simplifier une procédure plutôt lourde, le cabinet a mis en place le « pass Libera divorce », une carte de crédit qui s’achète en supermarché et qui permet, une fois rechargée, de régler son divorce en ligne.
Le divorce 2.0
Pour 5 000 pesos (300 euros) les habitants de la capitale mexicaine peuvent désormais, selon le slogan du site, « s’offrir un nouveau départ ». Après réception du paiement, les avocats s’occupent de toutes les formalités administratives. Les futurs-ex-mariés n’ont plus qu’à attendre la convocation chez le juge pour finaliser les démarches. Un service, d’une simplicité enfantine, garanti « satisfait ou remboursé ».
Sept mariages sur dix se terminent en divorce
L’idée naît d’un constat : beaucoup de Mexicains se marient très jeunes, entre 16 et 20 ans. Mal préparés à cet engagement, ils se séparent bien souvent, aussi vite qu’ils se sont unis. Dans la capitale, Mexico, 7 mariages sur 10 se terminent en divorce au bout d’un an. Si bien que les tribunaux croulent sous les dossiers de séparation. L’an dernier, les juges de la ville ont eu à traiter plus de 12 000 cas de divorce, 10 000 sont toujours en cours d’exécution.
La banalisation du divorce
« Nous avons voulu débarrasser le divorce de cette étiquette de procédure compliquée, bureaucratique et coûteuse, pour en faire quelque chose de simple. Désormais, il suffit d’aller au supermarché et de demander une carte à puce », explique Efe Arturo Ortiz, directeur des opérations de Liberapass.com
Si l’opération incite les habitants de Mexico à prendre leur destin en main, elle conduit aussi naturellement à une banalisation du divorce. Au Mexique, où le contrat de « mariage à durée déterminée » existe depuis 2011, il est d’ores et déjà possible de se séparer, sans contraintes administratives. Ainsi, si au bout d’une période d’essai de 2 ans, votre conjoint ne vous convient pas, vous serez libre de le quitter, en toute tranquillité.