À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle française, les médias étrangers se passionnent pour la course à l’Élysée. La presse internationale ne se prive pas de confronter Nicolas Sarkozy, à ses promesses non tenues, de douter de la capacité de François Hollande à sortir la France de la crise et de souligner la trahison de Jacques Chirac qui soutiendrait tacitement le camp socialiste.
[image:1,l]La campagne électorale française est quotidiennement évoquée dans la presse mondiale. Non seulement en Europe et dans les pays anglo-saxons, mais aussi sur l’île Maurice ou dans les pays du Golfe. Partout, les observateurs soulignent que Nicolas Sarkozy, le président sortant est toujours donné battu dans les sondages portant sur le second tour. Les analyses portent aussi sur les conséquences économiques d’une éventuelle défaite du président sortant face à François Hollande, son adversaire socialiste.
François Hollande pourra-t-il affronter la crise ?
[image:3,s]Les investisseurs s’interrogent sur les conséquences d’une éventuelle victoire de François Hollande, estime à la Une, l’Américain International Herald Tribune. « Les investisseurs évaluent les implications d’une éventuelle victoire du candidat socialiste, François Hollande. Ses annonces d’impôts plus élevés sur les riches, accompagnées d’une augmentation des dépenses du gouvernement attirent les électeurs qui sont désorientés par la rigueur choisie par Nicolas Sarkozy, pour protéger la France d’une contagion de la crise économique. Certains investisseurs se demandent ce qu’un gouvernement conduit par François Hollande signifierait pour la compétitivité de la France et sur sa capacité à faire face à la crise actuelle, qui fait monter le coût des emprunts de deux autres pays de la zone euro, l’Espagne et l’Italie. »
Les promesses non tenues de Nicolas
[image:4,s]De nombreux quotidiens, et bien sûr la presse britannique qui suit de près l’élection, prêtent à Jacques Chirac l’intention de voter pour François Hollande. En citant les propos de Jean-Luc Barré, présenté comme un ami de l’ancien président français.
« Les promesses non tenues reviennent hanter Sarkozy », titrait un article du quotidien britannique The Financial Times, paru il y a quelques jours, et repris par de nombreux journaux ayant un accord avec le quotidien britannique, comme Le Matinal de l’île Maurice, mardi 17 avril. On y trouve le rappel de la fameuse formule : « Travailler pour gagner plus » et le quotidien souligne « les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007, d’augmenter le pouvoir d’achat et de créer plus d’emplois lui sont jetées à la face, comme des promesses non tenues… Le chômage et les salaires sont en tête des soucis des votants, avec l’éducation et la santé » alors que « l’immigration et la sécurité, qui figuraient parmi les points forts de Nicolas Sarkozy, ne sont plus leurs priorités. »
Des têtes devront tomber
[image:2,s] « Sur la place de la Concorde, là où Marie-Antoinette et Louis XVI furent décapités par la guillotine lors des jours terribles de la Révolution, Nicolas Sarkozy évoque les figures de Napoléon et du Général de Gaulle. L’heure est grave, beaucoup de Français sont mécontents, et voudraient voir, même symboliquement une tête tomber. Tandis que Nicolas Sarkozy appelle la majorité silencieuse à la rescousse » et parle « sans tabou du rôle de la Banque Centrale Européenne » écrit le quotidien autrichien Die Presse.