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Face à Mitt Romney, Rick Santorum risque gros à s’entêter

[image:1,l]Après la triple victoire de Mitt Romney, mardi 3 avril, dans les États du Wisconsin, le Maryland et à Washington D.C., les appels au retrait de Rick Santorum se sont faits plus pressants que jamais. En vain. Mais, l’accumulation de sondages défavorables pourrait finir par avoir raison des ambitions du candidat ultra-catholique.

En effet la partie est délicate pour Rick Santorum. Longtemps, il a dû batailler pour rester en course. Ses résultats inattendus, notamment lors du « Super Tuesday », lui ont permis d’acquérir une notoriété nationale. Au-delà, il est parvenu à se positionner tant pour une candidature – improbable toutefois  – à la vice-présidence, que pour les prochaines primaires, celles de 2016. Mission accomplie, donc. Et, désormais, le risque pour lui est bien de mener le combat de trop. Parfois, il faut quitter la scène pour mieux y remonter.

Une défaite du plus mauvais effet

Un sondage, publié jeudi 5 avril, place Mitt Romney en tête en Pennsylvanie, dans l’État dont Rick Santorum est originaire et qu’il représente au Sénat. Mitt Romney remporterait 42%, contre seulement 37% pour Rick Santorum, 9% pour Ron Paul et 6% pour Newt Gingrich, d’après une étude de Public Policy Polling. Une première.

Il y a tout juste un mois, dans la même étude, Rick Santorum bénéficiait d’une nette avance, à 43 % contre seulement 25% pour Mitt Romney.

La foi en Rick Santorum s’étiole

D’après Public Policy Polling, seulement un tiers des électeurs républicains considèrent que Rick Santorum conserve une chance de décrocher l’investiture du parti. Pour une majorité, la messe est dite.

Karl Rove, ancien stratège de George W. Bush a qualifié Rick Santorum de « candidat à la dérive » dans un article pour le Wall Street Journal. Il a démonté, point par point, l’analyse de celui-ci selon laquelle une course à l’investiture longue dynamiserait le parti en vue de l’élection présidentielle : « C’est l’argumentaire d’un candidat désespéré. De plus en plus de républicains estiment qu’une telle saignée nuira considérablement à l’objectif principal, battre Barack Obama, » a écrit Karl Rove.

La Pennsylvanie votera le 24 avril

Mitt Romney a continué à faire campagne en Pennsylvanie, sur les terres de son adversaire. Entre temps, Rick Santorum s’offre quelques jours de répit à l’occasion des fêtes de Pâques et il ne rentrera chez lui que lundi.

La Pennsylvanie est un des cinq États du Nord-Est des États-Unis à tenir leurs primaires le 24 avril. Au programme également : New York et le Connecticut, où Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts voisin, est donné favori.

Ces sondages sont intervenus après que, la veille, le président Barack Obama ait mentionné, pour la première fois, son adversaire en citant son nom. Il se moquait de son soutien au budget républicain présenté par Paul Ryan.

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