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Le meurtrier de Trayvon Martin, ce jeune américain noir de 17 ans, assassiné le 26 février dernier en Floride, a comparu devant un tribunal de Sanford, pour la première fois, jeudi 12 avril.
George Zimmerman reste incarcéré jusqu’à la prochaine audience
C’est la première fois depuis les faits que George Zimmerman, hispanique de 28 ans, est confronté à la justice.
À cette occasion, le juge Mark Herr, en charge du dossier, a fixé la date de l’audience durant laquelle George Zimmerman sera formellement inculpé. C’est donc le 29 mai prochain que l’avocat de l’accusé, Mark O’Mara, pourra demander la libération de son client.
« Nous espérons pouvoir le faire libérer sous caution dans les prochaines semaines » a-t-il déclaré à la presse.
Sobre, George Zimmerman s’est passé de commentaires durant cette première audience, se contentant de répondre par un simple « oui » lorsque le juge lui a demandé s’il s’agissait de sa première comparution et si Mark O’Mara était bien son avocat.
Sobriété également aux abords du tribunal où seuls quelques manifestants s’étaient réunis pour la cause de Trayvon Martin.
Deux versions qui s’opposent
La justice doit désormais faire la part du vrai et du faux parmi les différentes déclarations concernant le déroulement exact des faits, le soir du meurtre de l’adolescent, le 26 février.
George Zimmerman, dans sa déposition, affirme que le jeune Trayvon Martin l’aurait attaqué en premier, forçant cet agent de sécurité volontaire à utiliser son arme.
Alors que George Zimmerman plaide la légitime défense, les enquêteurs affirment au contraire que l’accusé a immédiatement repéré sa victime : Trayvon Martin rentrait chez lui et l’assassin présumé l’aurait aussitôt trouvé suspect.
George Zimmerman aurait alors décidé d’appeler la police afin de demander de l’aide. L’agent contacté lui aurait alors demandé d’attendre l’arrivée d’une patrouille, conseil qu’il n’a pas suivi.
Dans cette conversation enregistrée et diffusée par les médias, George Zimmerman fait référence à de récents cambriolages survenus dans son quartier. C’est alors qu’il qualifie Trayvon Martin en ces termes : « Ces petits cons, ils réussissent toujours à s’enfuir » ou encore, « ces putains de vauriens ».
Les enquêteurs révèlent également que Trayvon Martin était au téléphone avec sa petite-amie au moment des faits. Celle-ci aurait affirmé que Trayvon Martin était effrayé, alors qu’il était suivi par George Zimmerman juste avant que la bagarre n’éclate.
Pour la défense, c’est Trayvon Martin qui a attaqué son agresseur en premier lieu, en lui cassant le nez, en le frappant à plusieurs reprises et en frappant sa tête sur le trottoir.